Sebastian VETTEL
 S.VETTEL
Ferrari
Max VERSTAPPEN
 M.VERSTAPPEN
Red Bull Honda
Daniil KVYAT
 D.KVYAT
Toro Rosso Honda

1008. Großer Preis

LXXVIII Grosser Preis von Deutschland
Wechselhaft
Hockenheim
Sonntag, 28. Juli 2019
64 Runden x 4.574 km - 292.736 km
Aufgrund des starken Regens wurde der Start im Safety-Car-Modus gegeben.
Das Rennen ist für 67 Runden angesetzt und wird nach 3 Formationsrunden auf 64 Runden reduziert.
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Règlement 2021: effet de sol et standardisation

Le 17 juillet, la Formule 1 détaille sur son site internet les pistes étudiées pour réformer la Formule 1 à compter de 2021. Les responsables du projet, c'est-à-dire Ross Brawn et son équipe, arrêtent quatre objectifs: imaginer des monoplaces mieux conçues pour la course et plus époustouflantes visuellement, obtenir un plateau plus homogène et un championnat économiquement plus viable. En ce qui concerne le spectacle en piste, celui-ci est fort dépendant de l'aérodynamisme des monoplaces qui doivent pouvoir se suivre de près sans subir trop de turbulences. Aussi, au lieu de créer toujours plus d'appui avec des ailerons et de appendices hypersophistiqués, les futures voitures utiliseront de nouveau l'effet de sol. Une série de canaux à effet Venturi pourraient alimenter un large double diffuseur sous la voiture afin de générer l'appui. Dans le même ordre d'idées, Pirelli devra revoir ses pneumatiques afin que ceux-ci ne surchauffent pas instantanément lorsqu'un bolide en suit un autre. Par ailleurs, afin de redonner plus de place au pilotage pur, certaines aides (direction assistée, anti-calage etc.) pourraient être interdites.

 

Afin de réduire l'écart entre grosses et petites écuries, le pouvoir sportif étudie la standardisation de certains éléments techniques (freins, jantes, écrous de roue, radiateurs ou encore équipement des garages). La spécification des boîtes de vitesses devrait être gelée pour cinq anse et le temps alloué aux essais en soufflerie réduit de 40 %. Une réforme des carburants est aussi envisagée. Enfin, la fédération, Liberty Media et les constructeurs négocient toujours autour des budgets plafonnés. Selon les dernières rumeurs, les « top teams » seraient en passe d'obtenir que les salaires des pilotes et des ingénieurs-clés, ainsi que les « activités marketing », ne soient pas compris dans ces limites.

 

Auf Wiedersehen Deutschland ? (bis)

Il y a un an, le Grand Prix d'Allemagne semblait voué à disparaître du calendrier devant les difficultés financières rencontrées par les organisateurs et les propriétaires de l'Hockenheimring. Privés de subventions publiques, ceux-ci ne parvenaient pas à réunir les 23 millions de dollars réclamés par Liberty Media. Le salut est finalement venu de Mercedes qui ne pouvait décemment pas se priver de son épreuve nationale. La firme à l'Étoile a ainsi injecté trois millions de dollars qui ont permis la tenue de l'édition 2019 du GP d'Allemagne, dont elle devient par ailleurs le sponsor-titre.

 

Mais il est peu probable que Mercedes soutienne à bout de bras cette épreuve pendant encore plusieurs années. Hockenheim n'a ainsi pas de contrat avec les propriétaires de la F1 pour la saison suivante. « Pour 2020, il semble qu'il n'y aura pas de Grand Prix d'Allemagne ici », reconnaît Georg Seiler, le patron de l'organisation. « Il y aura vingt-et-une courses au calendrier l'an prochain. Hanoï et Zandvoort arrivent, donc deux événements doivent disparaître et il semble que cela se jouera entre Barcelone, Mexico et nous. » Néanmoins les négociations se poursuivent, et les (derniers) Allemands passionnés de sport automobile gardent encore un petit espoir de revoir les Formules 1 dans leur pays l'année prochaine.

 

Mercedes: Bottas ou Ocon ?

Mercedes fait face à un dilemme concernant son « line-up » pour 2020: faut-il reconduire Valtteri Bottas pour une saison supplémentaire ou bien promouvoir le jeune Français Esteban Ocon qui se morfond dans la coulisse ? Après un très beau début de saison marqué par deux victoires à Melbourne puis à Bakou, Bottas est rentré dans le rang et ne semble pas en mesure de disputer le titre mondial à Lewis Hamilton. Le Finlandais, âgé de 30 ans, ne sera sans doute jamais autre chose qu'un excellent numéro deux. Ce qui est déjà beaucoup. Mais Ocon, 23 ans, représente l'avenir et possède à son actif deux excellentes saisons chez Force India en 2017 et 2018. Toto Wolff indique par ailleurs que le choix de l'équipier d'Hamilton pour 2020 devra s'inscrire dans le futur. Un propos plutôt favorable à Ocon.

 

Toutefois, Mercedes pourrait fort bien choisir la continuité et la sûreté en prolongeant Bottas qui a toujours fait montre d'un esprit d'équipe irréprochable. Dans ce cas, le constructeur allemand cherchera très certainement à offrir à Ocon un volant dans une autre écurie. Racing Point et Williams sont les destinations les plus probables puisque ces deux teams utilisent un moteur Mercedes. D'autres rumeurs l'envoient chez Renault ou chez Haas. Toutefois, Ocon aurait pu tout aussi bien grimper dans la Flèche d'Argent dès ce Grand Prix d'Allemagne: en effet, atteint par une mauvaise grippe, Lewis Hamilton est samedi matin à deux doigts de déclarer forfait, avant de confirmer sa participation sous la pression de Toto Wolff.

 

Présentation de l'épreuve

En dépit de la nouvelle bourde qu'il a commise à Silverstone, en emboutissant Max Verstappen, Sebastian Vettel affiche à la veille de ce rendez-vous national une relative quiétude que d'aucuns interprètent comme l'indifférence d'un pré-retraité. Mais l'Allemand nie avoir l'intention de se retirer à la fin de la saison. Loin de se démobiliser, il convie toute son équipe mercredi dans sa villa d'Eppenheim pour ressouder les liens et envisager l'avenir, c'est-à-dire la saison 2020. Par ailleurs, Vettel arbore ce week-end un casque spécial reprenant les couleurs de Bernd Schneider, le fameux ténor du Super-tourisme allemand, dit « Mr. DTM », pour lequel il éprouve une grande admiration.

 

Le feuilleton Rich Energy - Haas se poursuit. Le 16 juillet, le conseil d'administration de la marque de boissons évince son président, le loufoque William Storey, et annonce la création d'une nouvelle compagnie baptisée Lightning Volt Energy. La nouvelle direction assure que le partenariat avec Haas se poursuit et n'occasionnera qu'un simple changement de nom de l'écurie. Néanmoins, à Hockenheim, Guenther Steiner affirme attendre plus de précisions de la part de Lightning Volt Energy, et ce avant la pause estivale, espère-t-il. Enfin, il semble que Dietrich Mateschitz ait l'intention de « scalper » celui qui prétendait en début d'année le concurrencer jusqu'en F1. Red Bull porte plainte contre William Storey pour « violation de droits d'auteur ». Le barbu aurait en effet apposé sur ses produits des symboles identiques à ceux de la firme autrichienne ou de sa marque Gives you Wing.

 

Moment d'émotion samedi après-midi à Hockenheim: Mick Schumacher parcourt quelques tours de circuit au volant de la Ferrari F2004 avec laquelle son père a été sacré champion du monde voici quinze ans. L'arrivée du jeune Schumacher en F1 semble cependant différée du fait de sa saison délicate en Formule 2. Il n'occupe en effet pour l'heure que la quatorzième place du championnat.

 

Afin de célébrer les 125 ans du sport automobile et son 200ème Grand Prix en F1, Mercedes adopte ce week-end une livrée spéciale. Le train avant des W10 est peint en blanc afin de rappeler la couleur nationale allemande utilisée jusque dans les années 1930. En outre, Mercedes introduit à Hockenheim un tout nouveau package aérodynamique. On voit ainsi apparaître de nouvelles aubes de déviation découpées façon « store vénitien », copiées sur la Haas VF-19, et ce afin de souffler un peu plus d'air vers la gorge du ponton. Selon le journaliste Giorgio Piola, ces aubes s'harmonisent avec les dérives latérales qui rejettent le flux d'air vers l'extérieur afin de protéger le plancher des turbulences. La Mercedes se pare aussi d'un aileron avant inédit dont la corde du plan principale est un peu moins longue, ce qui permet de rapprocher les deux volets supérieurs et repousser le bord de fuite plus en avant. Enfin, dans le but de résoudre ses soucis de refroidissement, le constructeur allemand repense la taille et la position des radiateurs puis évase l'arrière de sa W10.

 

Racing Point apporte en deux temps une version B de sa RP-19. En Allemagne, des modifications sont apportées sur la partie arrière de la monoplace rose, en attendant des retouches sur le train avant en Hongrie. La carrosserie est complétement revue et adopte une forme bulbeuse, avec une partie inférieure tirée vers l'extérieur et le bord du fond plat, ce qui permet de resserrer la partie supérieure, comme le fait Red Bull. Telle l'équipe au taureau, Racing Point déplace les radiateurs jusqu'en haut du capot moteur, derrière la boîte à air. Le fond plat et les rétroviseurs sont aussi revus. L'objectif est de redonner de l'équilibre à une machine instable. « Nous manquons de rythme sur tous les circuits », explique Lance Stroll. « Nous tentons de mettre plus de charge sur la voiture pour gagner en performance dans les virages sans ajouter trop de traînée. »

 

La Williams FW42 reçoit elle aussi des évolutions cruciales, notamment une nouvelle série de dérives latérales sur les flancs comprenant une ailette supérieure en forme de « boomerang », ainsi qu'un fond plat remanié pourvu d'échancrures longitudinales sur le rebord. L'objectif est bien entendu d'améliorer la tenue de route catastrophique de cette machine et de réduire quelque peu l'écart avec les autres concurrents. Kubica teste en premier ces évolutions le vendredi, Russell se contentant dans un premier temps dans l'ancienne configuration pour comparaison.

 

Essais et qualifications

Un épisode caniculaire frappe l'Allemagne dans la semaine qui précède le Grand Prix. Les essais du vendredi se déroulent ainsi sous une chaleur étouffante. Ils sont dominés par les Ferrari de Vettel et de Leclerc. Samedi, le mercure descend de plusieurs crans et l'atmosphère redevient respirable. Les Ferrari sont toujours en haut de la feuille des temps et abordent les qualifications en favorites.

 

Cependant l'après-midi vire au désastre pour la Scuderia. Vettel est trahi par un turbo dès la première séquence et s'élancera vingtième et dernier de son Grand Prix national. Puis, au début de la Q3, Leclerc ne parvient pas à redémarrer après son contrôle de pesée ! Le Monégasque s'élancera dixième. Ainsi, quoique grippé, Hamilton réalise une pole position (1'11''767''') assez inespérée. Bottas se contente lui de la troisième place. La nouvelle configuration aérodynamique ne donne pas satisfaction, et les Gris peuvent s'estimer chanceux. Verstappen (2ème) hisse sa Red Bull-Honda en première ligne, et ce en dépit d'une courte perte de puissance en Q2. Gasly a mal commencé son week-end en tapant le mur du dernier virage vendredi après-midi. Il se rattrape le lendemain en se plaçant sur le quatrième rang de la grille. Le Français a par ailleurs signé un premier chrono à moins d'un dixième de son équipier. Cette performance est annulée car il a roulé hors des limites de la piste, mais il conserve sa position.

 

Les Alfa Romeo confirment leur regain de forme: Räikkönen (5ème) peut viser de gros points et Giovinazzi (11ème) manque la troisième étape des qualifications pour seulement un centième. Pas de doute: la Haas VF-19 « A » de Grosjean (6ème) est nettement plus performante que la version « B » conduite par un Magnussen transparent (12ème). Mais les monoplaces américaines sauront-elles faire fonctionner leurs pneus en course ? Sainz (7ème) est de nouveau très rapide avec la McLaren-Renault. Le jeune Norris (19ème) passe en revanche très tôt à la trappe suite à quelques erreurs de pilotage, puis encaisse une pénalité pour changement d'éléments sur son moteur. La nouvelle Racing Point RP19B donne satisfaction: Pérez (8ème) retrouve le chemin de la Q3 et Stroll (15ème) atteint la Q2 pour la première fois de la saison. Du côté de Renault, Hülkenberg (9ème) fait mieux que Ricciardo (13ème). Les écarts sont cependant très serrés: l'Australien est éliminé pour seulement quelques millièmes. Les Toro Rosso-Honda (Kvyat 14ème, Albon 16ème) sont plutôt inefficaces sur ce tracé. Un nouveau week-end difficile pour Williams : à cause d'un souci de fond plat samedi matin, Russell (17ème) découvre la FW42B en qualifications. Pour sa part, Kubica (18ème) doit changer de châssis vendredi soir après avoir subi des dégâts.

 

Le Grand Prix

La canicule laisse place à la pluie en ce dimanche 28 juillet. Une forte averse mouille la piste une demi-heure avant le coup d'envoi. Dans ces conditions, toutes les stratégies sont bouleversées, et les pilotes vont s'élancer en pneus pluie bleus « full wet ». Le directeur de course Michael Masi décide dans un premier temps de donner le départ sous le régime de la voiture de sécurité.

 

Tours de formation: Les pilotes parcourent pas moins de trois boucles d'installation derrière la Safety Car, sur une piste humide mais praticable. Après un moment d'hésitation, Michael Masi décide finalement de donner un départ arrêté. La distance totale est amputée de ces trois tours.

 

Départ: Hamilton prend un bon envol et précède Bottas et Räikkönen. Les deux Red Bull font patiner leurs roues: Verstappen est quatrième au premier virage, Gasly seulement huitième.

 

1er tour: Bottas emprunte le dégagement dans la première courbe mais parvient à demeurer devant Räikkönen. Giovinazzi part au large au deuxième tournant. Aux abords de l'épingle, Grosjean est pris en sandwich entre Hülkenberg à sa droite et Sainz à sa gauche. Le Madrilène est poussé vers la bordure alors que l'Allemand dépasse le Genevois. Ce dernier cède ensuite à Leclerc. Hamilton mène devant Bottas, Räikkönen, Verstappen, Hülkenberg, Leclerc, Grosjean, Gasly, Sainz et Magnussen. Vettel est déjà quatorzième.

 

2e: La pluie a cessé mais la piste demeure détrempée. Hamilton s'enfuit aisément devant Bottas. Magnussen tente de faire l'intérieur à Sainz au premier virage, mais celui-ci se défend en empruntant le dégagement asphalté. Räikkönen glisse à l'épingle et se fait doubler par Verstappen. En lutte avec Magnussen, Pérez dérape dans le bout droit menant au Stadium et heurte le muret par l'arrière. Le Mexicain est out et la voiture de sécurité entre en piste pour permettre l'évacuation de la Racing Point accidentée. Vettel et Albon entrent aussitôt aux stands pour mettre les pneus intermédiaires.

 

3e: La course est neutralisée. C'est alors la ruée vers les stands pour mettre les gommes intermédiaires: Hamilton s'arrête le premier, suivi par Bottas, Verstappen, Räikkönen, Hülkenberg, Leclerc, Grosjean, Gasly, Sainz, Giovinazzi, Ricciardo et Kvyat. Les mécaniciens de Ferrari relâchent trop tôt Leclerc qui repart dangereusement sous le nez de Grosjean. Gasly est piégé par l'arrêt de son équipier: il doit laisser filer tout le peloton avant de repartir. Magnussen, qui ne s'est pas arrêté, se retrouve second, intercalé entre les Mercedes.

 

4e: La monoplace de Pérez a été poussée vers une échappatoire. La Safety Car va s'effacer au tour suivant. Hamilton précède Magnussen, Bottas, Verstappen, Stroll, Leclerc, Hülkenberg, Norris, Russell, Kubica, Räikkönen, Vettel, Sainz, Albon, Grosjean, Giovinazzi, Ricciardo, Gasly et Kvyat.

 

5e: Le drapeau vert est agité. Dès les premiers virages, Bottas se défait de Magnussen et Leclerc dépasse Stroll. Verstappen fait l'intérieur à Magnussen à l'épingle. Hülkenberg double Stroll alors que les deux pilotes Williams, restés en pneus « full wet », dégringolent au classement.

 

6e: Hamilton compte une seconde et demie d'avance sur Bottas. Leclerc puis Hülkenberg dépassent Magnussen. Le pilote Renault reste ensuite sur les talons de la Ferrari.

 

7e: La piste demeure humide et piégeuse. Räikkönen et Vettel sont aux trousses de Magnussen. Stroll, Russel et Kubica chaussent les pneus intermédiaires.

 

8e: Vettel se montre dans les rétroviseurs de Räikkönen au premier virage, mais son ancien coéquipier lui ferme la porte. Le Finlandais se débarrasse ensuite de Magnussen. Vettel puis Sainz doublent aussi le Danois qui va changer de gommes en fin de tour.

 

9e: Deux secondes et demie séparent Hamilton de Bottas. Verstappen évolue à six secondes du leader.

 

10e: Leclerc escalade le vibreur à l'entrée de la dernière courbe et rattrape avec adresse un début de glissade.

 

11e: La piste s'assèche, mais la météo prévoit une nouvelle averse dans une dizaine de minutes. Hamilton améliore le record du tour à chaque passage.

 

12e: Hamilton devance Bottas (4.1s.), Verstappen (5.8s.), Leclerc (14.1s.), Hülkenberg (19.2s.), Räikkönen (30.3s.), Vettel (33.4s.), Sainz (36s.), Albon (39s.), Giovinazzi (42s.), Grosjean (48.5s.) et Ricciardo (53s.).

 

13e: Un crachin fait son apparition dans le Stadium. Les commissaires étudient la façon dont Leclerc est reparti des stands devant Grosjean. Douzième, Ricciardo est pourchassé par Kvyat et Gasly.

 

14e: Hamilton porte son avance sur Bottas à cinq secondes. Les commissaires de course infligent une amende de 5000 $ à Ferrari pour avoir relâché Leclerc de manière imprudente lors de son pit-stop. Le pilote est épargné, ce qui est une nouvelle jurisprudence pour la FIA.

 

15e: Gasly double Kvyat alors que Ricciardo rencontre un problème d'échappement après l'épingle. L'Australien se gare sur le bas-côté. Michael Masi enclenche la procédure de « voiture de sécurité virtuelle ». Leclerc et Hülkenberg entrent aux stands pour remettre des pneus intermédiaires. Si le Monégasque ne perd pas de place, l'Allemand ressort derrière Räikkönen.

 

16e: La Renault de Ricciardo a été ôtée du circuit. Le drapeau vert est agité. Verstappen revient à seulement une seconde de Bottas.

 

17e: Verstappen tente de faire l'intérieur à Bottas à l'épingle Spitzkehre, mais il se fait surprendre par une plaque d'humidité et rattrape un début de tête-à-queue. Un avertissement sans frais pour le Hollandais.

 

18e: Hamilton compte six secondes et demie de marge sur Bottas. Verstappen roule à huit secondes du champion du monde. Leclerc est maintenant le plus rapide en piste avec ses pneus neufs. Hülkenberg dépasse aisément Räikkönen.

 

19e: Sainz part en glissade à l'abord de la dernière courbe et se retrouve en tête-à-queue à un mètre des glissières. Il parvient cependant à retrouver le circuit après avoir perdu de nombreuses positions.

 

20e: Hamilton précède Bottas (6s.), Verstappen (7.4s.), Leclerc (12.2s.), Hülkenberg (29.2s.), Räikkönen (33.8s.), Vettel (39.8s.), Sainz (46s.), Albon (53s.) et Giovinazzi (56s.).

 

21e: Magnussen est le premier pilote à passer en pneus slicks, des tendres, comme le feront ensuite presque tous les pilotes.

 

22e: La pluie s'intensifie. Verstappen est sur les talons de Bottas. Leclerc remonte sur ce duo.

 

23e: Vettel arrive chez Ferrari et fait le curieux pari de prendre les slicks. Il repart onzième. Kubica et Russell, plus prudents, reprennent des intermédiaires.

 

24e: Verstappen met la pression sur Bottas sans trouver d'ouverture. Leurs pneus striés commencent à fatiguer. Leclerc les remonte à grandes enjambées.

 

25e: Verstappen stoppe chez Red Bull et prend les pneus médiums (2s.). Kvyat, Norris et Stroll chaussent aussi des slicks.

 

26e: Hamilton précède Leclerc de quatorze secondes. Verstappen exécute un 360° dans le Stadium, entre les virages n°14 et 15, puis repart sans peine. Bottas fait halte chez Mercedes pour s'emparer de slicks jaunes (2.6s.). Räikkönen, Gasly, Grosjean, Giovinazzi prennent aussi les gommes lisses.

 

27e: Norris subit une perte de puissance à la sortie de la Mercedes Arena et se gare sur le bas-côté. Juste devant lui, Stroll effectue un tête-à-queue qu'il peut maîtriser. Leclerc arrive aux stands pour prendre les pneus tendres. Il est imité par Albon alors que Sainz, tablant sur la poursuite de la pluie, reprend des intermédiaires.

 

28e: La « voiture de sécurité virtuelle » est enclenchée pour permettre aux commissaires de pousser la McLaren de Norris derrière les glissières de sûreté. Au même instant, l'averse redouble d'intensité. Hamilton revient pourtant aux stands pour prendre des slicks. Les drapeaux verts viennent à peine d'être agité lorsque Leclerc, victime de sous-virage, ne parvient pas à tourner au virage n°17, traverse le bac à graviers et percute les glissières. Le jeune Monégasque doit mettre pied à terre.

 

29e: La Safety Car entre en piste. Aussitôt, Vettel, Kvyat, Stroll, Räikkönen, Giovinazzi, Albon, Grosjean et Gasly passent aux stands pour mettre des pneus intermédiaires. Puis, Hamilton glisse au même endroit que Leclerc et quitte la route. Il parvient à redresser sa Mercedes d'extrême justesse et ne fait que lécher un panneau publicitaire de... Mercedes-Benz ! Il traverse ensuite la piste et pénètre aux stands en contournant la quille balisant l'entrée de la pit-lane. Ses mécaniciens, surpris par son irruption, lui mettent des gommes intermédiaires et changent son aileron avant en catastrophe. L'opération dure cinquante secondes. Bottas est le nouveau leader.

 

30e: Verstappen et Hülkenberg s'emparent des pneus intermédiaires, sans perdre de temps grâce à la neutralisation. Bottas rejoint son stand en fin de tour, laissant les commandes de l'épreuve à Verstappen.

 

31e: Le bitume est de nouveau détrempé. Bottas prend les pneus rainurés (2.8s.) et repart troisième. Magnussen et Kubica rechaussent aussi des intermédiaires.

 

32e: Les voitures se rangent derrière la Safety Car. Verstappen est leader devant Hülkenberg, Bottas, Albon, Hamilton, Sainz, Räikkönen, Vettel, Gasly, Giovinazzi, Kvyat, Magnussen, Grosjean, Russell, Stroll et Kubica. Ces deux derniers sont relégués à un tour mais vont pouvoir se dédoubler.

 

34e: La Safety Car s'efface au début de ce tour. Verstappen s'échappe facilement devant Hülkenberg. Gasly passe devant Vettel en début de tour mais l'Allemand lui reprend sa position un peu plus loin. Hamilton reçoit une pénalité de cinq secondes pour être entré aux stands de manière irrégulière.

 

35e: L'averse a cessé. Hamilton est aux trousses d'Albon sans trouver d'ouverture.

 

36e: Bottas est dans la roue de Hülkenberg. Hamilton dépasse Albon à la sortie de l'épingle, mais il est encore sous enquête des commissaires, cette fois pour avoir roulé trop lentement derrière la voiture de sécurité !

 

37e: Bottas déborde Hülkenberg à l'épingle. En fin de tour, Verstappen devance Bottas (8.6s.), Hülkenberg (10.3s.), Hamilton (11s.), Albon (15.4s.), Sainz (18.2s.), Räikkönen (19.1s.), Vettel (20.4s.), Gasly (21.1s.), Giovinazzi (24s.), Kvyat (26.4s.) et Grosjean (28s.).

 

38e: Il pleut derechef dans la zone du Stadium. Hamilton se défait facilement de Hülkenberg et grimpe au troisième rang.

 

39e: Verstappen compte neuf secondes et demie d'avance sur Bottas. Räikkönen part à son tour en aquaplanage dans la dernière courbe, mais il garde le contrôle de son Alfa Romeo et retrouve le circuit en dixième position.

 

41e: Hülkenberg dérape à l'entrée du virage n°17. Il tente de maîtriser sa Renault mais glisse sur une flaque d'eau et percute la barrière de protection. Il tente en vain de repartir. L'Allemand sort de sa voiture alors que la Safety Car rentre de nouveau en jeu.

 

42e: Verstappen profite de cette nouvelle neutralisation pour reprendre des gommes intermédiaires et repartir devant les Mercedes. Vettel, Stroll, Grosjean, Magnussen et Russell font de même dans la foulée. Une grue ôte la Renault de Hülkenberg.

 

44e: La trajectoire commence à s'assécher. Les équipes préparent les pneus slicks. Derrière Bernd Mayländer, Verstappen précède Bottas, Hamilton, Albon, Sainz, Gasly, Räikkönen, Giovinazzi, Kvyat, Vettel, Grosjean, Magnussen, Russell, Stroll et Kubica.

 

45e: La Safety Car va s'effacer au tour suivant. Stroll, Kvyat et Magnussen profitent de ces derniers instants de neutralisation pour prendre des slicks sans perdre beaucoup de temps. Tous trois réalisent ainsi une excellente opération.

 

46e: La course reprend ses droits. Verstappen s'enfuit devant les Mercedes. Hamilton est à la peine. Albon tente de lui faire l'extérieur à l'épingle, mais Sainz, plus malin, se jette à l'intérieur et double la Mercedes et la Toro Rosso ! Hamilton reprend toutefois l'avantage sur l'Espagnol à la réaccélération. En délicatesse avec ses pneus, Albon perd ensuite de nombreuses places. Vettel se défait de Giovinazzi.

 

47e: Verstappen entre aux stands pour mettre les slicks tendres, suivi par Bottas. Sainz, Gasly, Albon et Grosjean troquent aussi leurs pneus rainurés contre des enveloppes lisses. Hamilton se retrouve leader devant Räikkönen, Vettel, Giovinazzi, Stroll et Russell.

 

48e: Hamilton observe un changement de pneus puis sa pénalité de cinq secondes. Il dégringole ainsi au 12ème rang. Vettel, Räikkönen, Giovinazzi et Russell passent aussi en slicks. L'étonnant Stroll se retrouve en tête du Grand Prix mais Verstappen est déjà sur ses talons. Le Hollandais dépasse sans mal le Canadien et récupère les commandes de l'épreuve. Albon prend la septième place à Gasly.

 

49e: Verstappen est premier devant Stroll (3.8s.), Kvyat (5.2s.), Bottas (10s.), Sainz (11.4s.), Magnussen (14.5s.), Albon (15s.), Gasly (15.4s.), Vettel (17.2s.), Grosjean (20.6s.), Räikkönen (22.2s.), Hamilton (24.3s.), Giovinazzi (33s.), Russell (34s.) et Kubica (36s.).

 

50e: Les Toro Rosso sont actuellement les monoplaces les plus rapides. Kvyat rattrape Stroll. Albon fait l'extérieur à Magnussen dans la parabolique menant à l'épingle.

 

51e: Kvyat actionne son DRS et dépasse Stroll dans la parabolique. Voilà le Russe second. Vettel dépasse Magnussen. Kubica passe devant son équipier Russell.

 

52e: Bottas est à la poursuite de Stroll. Gasly s'empare de la huitième place aux dépens de Magnussen.

 

53e: Hamilton dérape sur une plaque d'humidité à la sortie de la première courbe et effectue une pirouette à 360°. Par chance, il évite le mur et se relance, mais il a encore perdu une position. Grosjean tente de faire l'extérieur à Magnussen à l'épingle, mais celui-ci le pousse vers l'extérieur et les deux Haas se touchent. Fort heureusement, cette fois, elles peuvent continuer...

 

54e: Verstappen devance Kvyat de dix secondes. Vettel déborde Albon et se lance aux trousses de Sainz. Magnussen laisse filer Grosjean puis se fait doubler par Räikkönen. Hamilton repasse aux stands pour changer une nouvelle fois de pneus et repart lanterne rouge.

 

56e: Verstappen devance Kvyat (11.2s.), Stroll (14s.), Bottas (14.5s.), Sainz (16.2s.), Vettel (17.1s.), Albon (19s.), Gasly (24.2s.), Räikkönen (28.4s.) et Grosjean (30.8s.). Giovinazzi passe devant Magnussen.

 

57e: Bottas part en tête-à-queue à la sortie de la première courbe. Passager de son véhicule, il percute de face le mur de protection. La course vire au désastre pour Mercedes. La voiture de sécurité intervient pour la quatrième fois de l'après-midi. Hamilton effectue un sixième (!) changement de pneus. Magnussen, Kubica et Russell remplacent aussi leurs enveloppes.

 

59e: Les commissaires poussent la Mercedes de Bottas vers une échappatoire. La course va reprendre au tour suivant. Verstappen mène devant Kvyat, Stroll, Sainz, Vettel, Albon, Gasly, Räikkönen, Grosjean, Giovinazzi, Magnussen, Kubica, Russell et Hamilton.

 

60e: Le drapeau vert est brandi pour les quatre derniers tours. Vettel fait l'intérieur à Sainz à l'épingle. Il se lance maintenant aux trousses de Kvyat et de Stroll. Albon déborde Gasly par l'extérieur du virage n°8.

 

61e: Verstappen s'empare du meilleur chrono du jour (1'16''645''') et inscrira donc un point supplémentaire. Il devance Kvyat de deux secondes. Vettel est sur les pas de Stroll. Hamilton dépasse Russell.

 

62e: Encouragé par les tribunes allemandes, Vettel actionne son aileron arrière mobile et dépasse Stroll dans le bout droit menant à l'épingle. Gasly prend l'aspiration d'Albon après Spitzkehre, puis se décale à droite au moment le Thaïlandais esquisse le même mouvement. Le Français heurte l'arrière de la Toro Rosso et y laisse sa moustache. Son pneu avant-gauche se déchiquette instantanément. Gasly doit se garer dans l'échappatoire suivant. Giovinazzi dépasse Grosjean. Hamilton prend la onzième place à Kubica.

 

63e: Vettel laisse Kvyat sur place dans la parabolique et s'empare ainsi de la deuxième position. Il rend quatre secondes à Verstappen.

 

64ème et dernier tour: Max Verstappen remporte sa septième victoire en F1. Parti vingtième, Vettel se classe au final second. Kvyat amène sa Toro Rosso sur la troisième marche du podium. Stroll finit quatrième, soit le meilleur résultat de l'année pour Racing Point. Sainz termine cinquième, Albon sixième. Viennent ensuite les deux Alfa Romeo de Räikkönen et Giovinazzi et les deux Haas de Grosjean et Magnussen. Hamilton échoue au onzième rang et précède les Williams de Kubica et Russell.

 

Les Alfa Romeo sanctionnées

Les deux Alfa Romeo encaissent cependant une lourde pénalité de trente secondes chacune. Les commissaires estiment en effet qu'elles ont bénéficié d'une aide illégale au départ via le couple exercé sur l'embrayage. Sur les Alfa, le temps nécessaire pour appliquer le couple demandé par le pilote a excédé le temps imparti par le système pour le délivrer dans sa totalité (70 millièmes de seconde). Sur une piste humide, cela peut être considéré comme un antipatinage puisque le passage du couple au sol est lissé sur une plus longue période. Du coup, Räikkönen et Giovinazzi sont renvoyés en queue de peloton. Hamilton récupère la neuvième place et Kubica, dixième, offre à Williams son premier point de l'année. C'est aussi son premier point personnel depuis... 2010 ! Néanmoins, Frédéric Vasseur déclare qu'Alfa Romeo fera appel de cette décision.

 

En revanche, l'enquête menée sur le rythme d'Hamilton, jugé trop lent durant une neutralisation, est classée sans suite. Les commissaires estiment en effet qu'il a fait face à des circonstances exceptionnelles, à savoir son très long arrêt aux stands qui a faussé les données officielles.

 

Après la course

Max Verstappen a de nouveau mené une course éblouissante et offre à la paire Red Bull-Honda sa deuxième victoire en trois courses. « Je ne sais pas ce qui s'est passé au départ, mais il semble que tous ceux qui étaient du côté droit de la piste avaient peu d'adhérence », raconte le Hollandais. « J'ai eu un départ particulièrement mauvais, mais j'ai gardé mon calme et j'ai suivi les Mercedes de près. C'était dur de doubler à cause des perturbations, et les pneus ont commencé à souffrir quand la piste s'est asséchée. À partir de là, nous avons pris les bonnes décisions. Même si le premier train de slicks était un peu dur à manier et que je me suis fait quelques frayeurs, avec un double tête-à-queue. Heureusement j'ai pu continuer. Une fois de retour avec les intermédiaires, et en tête, j'ai pu contrôler la course et montrer le véritable niveau de notre voiture. » Impérial dans ces conditions météorologiques changeantes, Verstappen a démontré qu'il était sans doute, avec Lewis Hamilton, le meilleur pilote actuel dans cet exercice.

 

Une nouvelle fois, Pierre Gasly ne s'est pas montré à la hauteur de son équipier. Piégé aux stands en début de course, il a navigué ensuite dans le ventre mou avant de tomber sur Alex Albon. Les commissaires le jugent responsable de la collision survenue avec le Thaïlandais, sans le punir. De retour aux stands, le jeune Français s'attendait à recevoir les foudres du Dr. Marko, mais celui-ci lui annonce au contraire qu'il gardera au moins son volant jusqu'à la fin de la saison. C'est toujours cela de gagné...

Gasly doit néanmoins se méfier car la troisième place de Daniil Kvyat sonne comme un avertissement du destin. Viré par Red Bull en 2016, puis par Toro Rosso en 2017, le jeune Russe est revenu cette année à Faenza un peu par hasard, Franz Tost n'ayant pas d'autres jeunes pilotes sous la main. Avec ce podium, il se rappelle au bout souvenir de Christian Horner et d'Helmut Marko. « Je vois, d'un coup, s'envoler le poids de ces trois dernières années qui furent particulièrement difficiles », savoure-t-il. « Cela prouve que si l'on bosse, si on ne lâche rien, on peut toujours revenir. Je suis maintenant prêt à relever tous les défis. » À bon entendeur... Et comme un bonheur ne vient pas toujours seul, Kvyat apprend le même jour qu'il est papa d'une petite fille, fruit de sa relation avec Kelly Piquet, la fille de Nelson.

 

La belle remontée de Sebastian Vettel de la vingtième à la seconde place est une belle revanche après l'humiliation de 2018. Dans les derniers tours de course, il a savouré les encouragements des supporteurs allemands, pour une fois enthousiastes à son endroit. « Je les voyais sauter et m'encourager, c'était génial ! » s'extasie-t-il. Charles Leclerc est évidemment plus morose. Le jeune natif du Rocher a frappé le mur après une faute curieusement semblable à celle commise par Vettel l'an passé. « L'asphalte était glissant, mais j'ai fait l'erreur. J'ai été surpris par la quantité d'eau qu'il y avait à l'entrée du virage », reconnaît-il platement. Sa première victoire attendra encore...

 

Mercedes gardera un souvenir amer de son 200ème Grand Prix à domicile. Lewis Hamilton, visiblement affaibli par son virus, a multiplié les erreurs et peut s'estimer très heureux de rallier l'arrivée. Valtteri Bottas n'a pas eu cette chance et sa sortie de route en fin de Grand Prix est un bien mauvais point pour lui dans la rivalité qui l'oppose à Esteban Ocon. Mais Toto Wolff ne blâme aucun de ses pilotes: « Avec cet anniversaire et cette volonté de bien faire, peut-être nous sommes-nous laissés distraire. On va rationaliser cela dès lundi, mais pour le moment, nous sommes en souffrance. » On peut compatir, mais Mercedes jouit malgré tout encore de 148 points d'avance sur Ferrari au classement des constructeurs...

Tony