Sebastian VETTEL
 S.VETTEL
Ferrari
Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes
Daniel RICCIARDO
 D.RICCIARDO
Red Bull TAG Heuer

965. Großer Preis

XXXVI Grosser Preis von Osterreich
Wolkig
Spielberg
Sonntag, 9. Juli 2017
71 Runden x 4.318 km - 306.452 km
(Offset: 126 m)
info
Affiche
F1
Coupe

Wussten Sie es?

Fahrer
Konstruktor
Motor

Accrochage de Bakou: Vettel fait pénitence

Le Grand Prix d'Azerbaïdjan a été marqué par la collision entre Sebastian Vettel et Lewis Hamilton sous le régime de la voiture de sécurité. Le comportement du champion allemand, qui a donné un coup de roue à son adversaire pour se venger d'un soi-disant freinage intempestif, suscite une vive polémique, notamment dans la presse anglo-saxonne. La fédération ouvre une enquête à ce sujet. Comme les éléments montrent que Hamilton n'a pas freiné à la sortie du gauche serré où Vettel prétend avoir été gêné, ce dernier n'a pas d'autre choix que de présenter ses excuses. Ce qu'il fait le 4 juillet dans un communiqué publié sur son site internet: « Avec le recul, je ne pense pas qu'Hamilton avait de mauvaises intentions. Dans le feu de l'action, j'ai réagi de façon excessive, et je veux par conséquent m'excuser directement auprès de lui, ainsi qu'auprès de toutes les personnes qui ont regardé la course. »

 

La FIA prend acte de cette contrition et décide de ne pas lui infliger de sanction supplémentaire. Une mansuétude qui ne plaît pas à tout le monde. Mais, en tout état de cause, il était difficile de ne pas pénaliser Vettel sans de la même façon biaiser le déroulement du championnat du monde. Pour faire bon poids, le président Jean Todt prévient l'Allemand qu'il sera sévèrement puni à sa prochaine incartade. Voilà de quoi faire le trembler...

 

Ferrari met les mains dans le cambouis

Ferrari aurait-elle quelque chose à cacher aux autorités sportives ? C'est ce que pensent certains spécialistes qui se sont penchés sur la contre-performance des SF70H lors des qualifications à Bakou. Selon eux, Ferrari aurait souffert d'une note délivrée au mois de juin par Marcin Budkowski, le directeur technique de la FIA. Ce texte rappelait l'interdiction de l'utilisation de l'huile moteur comme carburant. Mercedes soupçonne en effet la Scuderia de stocker dans un réservoir annexe de sa machine une huile particulière, qui serait injectée lors des qualifications afin d'accroître les performances du moteur. Le gain ne serait pas négligeable: « En Formule 1, le débit d'essence est limité à 100 kilogrammes par heure, soit 27,7 grammes par seconde », explique un motoriste au site f1i.com. « Si on ajoutait, par exemple, 5,5 grammes d'huile combustible par seconde (soit 443 g sur un tour de qualification de 80 secondes), on pourrait imaginer une augmentation de 20 % de la puissance thermique sur un tour. Mais il s'agit là d'une estimation approximative, à prendre avec des pincettes. » Car en effet, personne ne connaît les détails d'un tel dispositif... Toujours est-il que l'équipe italienne aurait renoncé à cette huile à Bakou pour éviter une sanction, et en aurait payé le prix le samedi après-midi.

 

En outre, Christian Horner affirme que Ferrari a été dénoncée par un de ses anciens employés. « Il y a quelqu'un qui travaille maintenant dans l'équipe grise, qui vient de l'équipe rouge, et qui savait très bien où il fallait regarder... » glisse-t-il malicieusement à des journalistes autrichiens. Bien sûr, tout le monde pense à James Allison, le nouveau directeur technique de Mercedes, qui a activement participé l'an dernier à la conception de la SF70H... L'ingénieur britannique se serait-il vengé de son ancien employeur ?

 

Cette saison 2017 est absolument cruciale pour Ferrari qui, pour la première fois depuis cinq ans, est en mesure de remporter un des deux championnats du monde. Aussi Sergio Marchionne, son très exigent patron, ne laisse rien passer à ses employés. On apprend ainsi à Spielberg que le chef du département moteur Lorenzo Sassi vient d'être limogé sur ordre de la présidence. L'ancien bras droit de Mattia Binotto a pourtant effectué un bon travail, au regard des excellentes performances du groupe propulseur italien cette saison. Mais Sassi paie peut-être les récentes pannes subies par Sebastian Vettel en essais libres, à moins qu'il ait quelque chose à se reprocher concernant l'affaire de l'huile moteur... Pour le moment, le nom de son remplaçant n'est pas connu. En tout cas, le renvoi d'un ingénieur méritant à ce stade du championnat, et alors que Ferrari annonce l'introduction d'une évolution majeure de son V6 pour Silverstone, laisse perplexe.

 

Toro Rosso: Marko tape sur les doigts de Sainz

Carlos Sainz serait-il attiré par le vent du large ? Le jeune Espagnol surprend ses employeurs en annonçant imprudemment dans la presse qu'il ne devrait disputer une quatrième saison chez Toro Rosso en 2018. Certaines rumeurs l'envoient en effet chez Ferrari ou Renault, voire chez Red Bull où il pourrait remplacer l'un des deux titulaires. On sait que Ferrari s'intéresse à Daniel Ricciardo et Max Verstappen...

 

Mais Christian Horner et Franz Tost démentent ces propos et déclarent au contraire avoir exercé l'option qu'ils possèdent sur le contrat de leur pilote. Quant au Dr. Marko, il rappelle méchamment à l'ordre le soldat Sainz: « Il est un peu désorienté, cela se voit dans son pilotage. Il a déjà fait plusieurs fautes cette année. Le contrat est clair comme du cristal. On ne mord pas la main qui vous nourrit. Ce sont M. Mateschitz et moi qui avons introduit Sainz chez Toro Rosso. Personne d'autre ne lui aurait donné une chance. Chez Red Bull, le pilote ne décide pas de ce qu'il fait avec le contrat, c'est au patron que revient la décision. Il devrait se concentrer sur son pilotage. Kvyat l'a devancé lors des qualifications ces dernières courses... »

 

Présentation de l'épreuve

La fédération internationale lève le voile sur le bouclier destiné à protéger la tête des pilotes à compter de la saison 2018. Conçue par l'entreprise italienne Isoclima, cette protection transparente sera apposée sur le museau de la monoplace et se prolongera jusqu'au casque du conducteur qui ne sera pas entièrement couvert. Jugé plus « esthétique » que l'affreux « halo », rejeté l'an passé, le bouclier sera éprouvé en piste dès le prochain Grand Prix en Grande-Bretagne.

 

Le 30 juin, Ron Dennis clôt une relation de trente-sept ans avec McLaren en vendant ses parts (25 % du capital) et en quittant la présidence du groupe. Un retrait qui n'est pas une surprise puisque l'ancien manager, âgé de 70 ans, a déjà été évincé du McLaren Technology Group, qui gère le team de Formule 1, en novembre dernier. Selon la presse britannique, la transaction s'élève à 275 millions de livres (soit 313 millions d'euros), sa participation étant distribuée entre les autres actionnaires, le fonds d'investissement bahreïni Mumtalakat et Mansour Ojjeh.

 

L'homme d'affaires serbe Zoran Stefanovic, qui a déjà tenté à deux reprises de monter une écurie de Formule 1, en 1998 et en 2010, rencontre Ross Brawn en Autriche pour lui annoncer le lancement d'une nouvelle structure basée à Parme en Italie. Il a par ailleurs engagé l'ingénieur Enrique Scalabroni pour concevoir une F1 et disposerait déjà d'une soufflerie. Stefanovic envisage une entrée en Formule 1 en 2019, si du moins la FIA lance un appel d'offres pour autoriser la création de nouvelles écuries. Dans le même temps, on apprend qu'un mystérieux consortium chinois réunirait des fonds pour monter une « équipe nationale ».

 

Williams apporte en Autriche un nouveau « package » aérodynamique décrit comme agressif. La FW40 se pare ainsi de nouveaux montants d'aileron avant et d'un appendice conséquent au bout du nez, similaire à celui utilisé par Mercedes depuis quelques courses. Celui-ci est censé améliorer l'écoulement de l'air vers les flancs de la monoplace. Les pontons sont calfeutrés par des déflecteurs afin de mieux aérer le train arrière. Williams accueille aussi son nouveau team-manager, Dave Redding, en provenance de McLaren. Ancien de Benetton, Stewart et Jaguar, Redding occupait déjà cette fonction à Woking depuis 2009. Il y est remplacé par Paul James.

 

Haas n'a toujours pas complétement résolu ses problèmes de freinage. L'écurie américaine, qui utilisait depuis le GP de Chine des nouveaux disques fournis par Brembo, s'est retrouvée à court de pièces à Bakou et a dû revenir aux anciens modèles. Heureusement, elle est à nouveau approvisionnée pour cette étape autrichienne. En outre, elle doit tester à Silverstone un autre dispositif fabriqué par Carbone Industrie. Ces tâtonnements gênent surtout Romain Grosjean qui admet être très sensible à la qualité de ses freins. « Pour moi cela représente beaucoup, pour d'autres pilotes rien du tout » explique le Genevois. « Tout dépend comment on vous a appris à piloter. C'est en Formule Renault, chez ASM, qu'on m'a enseigné à freiner et à lutter contre le survirage avec le freinage. Cela s'est poursuivi en Formule 3 et en GP2, toujours avec le même style. Si je n'y arrive pas avec les freins, je suis perdu. » Les exigences de Grosjean en la matière suscitent quelques critiques, d'autant que Kevin Magnussen est beaucoup moins sensible à ce paramètre. « Le style de pilotage de Kevin lui permet de plus facilement contourner cet aspect », reconnaît ainsi Guenther Steiner.

 

Comme tous les ans, le GP d'Autriche accueille une « parade des légendes » réunissant d'anciens pilotes de renom. Les protos seront à l'honneur cette année: Jean Alesi pilote une Ferrari 512S de 1970, Helmut Marko retrouve sa Porsche 917K, Neel Jani exhibe une Porsche 936, Hans-Joachim Stuck une Porsche 962C, Dieter Quester une BMW 3.0 CSL, Gerhard Berger la BMW LMR de 1999, Guy Smith la Bentley Speed 8, Tom Kristensen l'Audi R18 et enfin Mark Webber la Porsche 919 Hybrid.

 

Essais et qualifications

Hamilton réalise avec aisance les meilleurs chronos des sessions d'essais du vendredi. Malheureusement ses mécaniciens doivent remplacer sa boîte de vitesses, et il écope ainsi d'une pénalité de cinq places sur la grille. En outre les Ferrari sont dangereuses puisque Vettel est le plus véloce samedi matin.

 

La pole position revient à Bottas qui abaisse le record de la piste (1'04''251'''). Hamilton commet quelques petites fautes lors de ses tours lancés et ne signe que le troisième chrono, qui lui vaut donc, sanction comprise, la huitième place sur la grille. Vettel (2ème) ne rend que quarante-deux millièmes à Bottas et peut donc viser la victoire. Räikkönen le suit à la troisième place. Les Red Bull de Ricciardo (4ème) et Verstappen (5ème) sont dans la même seconde que la Mercedes de pointe. Les Haas-Ferrari fonctionnent très bien. Grosjean (6ème) vante la bonne adhérence de sa machine. Magnussen (15ème) se sort de la Q1, mais il endommage une suspension contre un trottoir et ne peut défendre ses chances lors de la manche suivante. Force India peine ici à mettre au point ses voitures. Pérez (8ème) et Ocon (9ème) sont à près d'une seconde et demie de la pole.

 

Sainz (10ème) amène sa Toro Rosso-Renault en Q1, au contraire de Kvyat (14ème) qui se plaint d'un manque d'équilibre. Les Renault ne brillent pas: Hülkenberg est un décevant onzième et Palmer, seizième, est encore une fois éliminé dès le premier round des qualifications. Du côté de McLaren-Honda, Alonso (12ème) rencontre vendredi un problème avec la nouvelle spécification de son moteur et revient au modèle antérieur. Vandoorne (13ème) déclare sentir quelques progrès. Traditionnellement, ce circuit autrichien réussit à Williams, mais cette année la FW40 n'a aucune adhérence. Les performances de Massa (17ème) et de Stroll (18ème) sont désastreuses. Les Sauber (Ericsson 19ème, Wehrlein 20ème) rencontrent des problèmes de moteur et ne sont de toute façon pas assez rapides pour dépasser la Q1.

 

Le Grand Prix

Après des débuts difficiles, le Red Bull Ring paraît enfin avoir trouvé son public: 120 000 spectateurs se pressent dans les tribunes, parmi lesquels une imposante cohorte de Néerlandais bruyants venus encourager Max Verstappen. Le ciel est voilé mais le vent chasse les nuages chargés de pluie. La météo ne prévoit pas d'averse. Wehrlein fait remplacer son turbo sous le régime de parc fermé et s'élancera depuis la voie des stands. Le choix des gommes est très varié: Bottas, les Ferrari, les Red Bull, les Force India, les Toro Rosso et les McLaren prennent les ultra-tendres violets. Hamilton, Hülkenberg, Magnussen, Stroll et Wehrlein choisissent les pneus rouges. Palmer et Massa chaussent les pneus tendres.

 

Départ: Bottas anticipe le départ pour une fraction de seconde. Vettel reste deuxième tandis que Ricciardo double Räikkönen. Verstappen démarre très lentement à cause d'un embrayage collé. Un Kvyat très optimiste percute Alonso au freinage. La McLaren part en tête-à-queue et harponne Verstappen par l'arrière. L'Espagnol et le Hollandais se retrouvent à contre-sens mais tout le monde parvient à les éviter. Les Williams ont pris un excellent envol: Massa est dixième, Stroll onzième.

 

1er tour: Räikkönen et Ricciardo abordent côte à côte la montée qui mène au virage de Remus. Au freinage, l'Australien se place à l'intérieur et contraint le Finlandais à emprunter le dégagement. Grosjean en profite pour doubler la Ferrari. Hamilton attaque Pérez qui conserve sa position. Bottas est en tête devant Vettel, Ricciardo, Grosjean, Räikkönen, Pérez, Hamilton, Ocon, Sainz et Massa. Verstappen regagne son stand au ralenti pour abandonner une nouvelle fois. Sa suspension arrière-droite est touchée à mort.

 

2e: Bottas a une seconde d'avance sur Vettel tandis que Räikkönen poursuit Grosjean. Kvyat est chez Toro Rosso pour changer de pneus et d'aileron avant. Alonso rentre à son garage avec une direction faussée et met pied à terre. Massa déborde Sainz.

 

3e: Räikkönen déborde Grosjean à Schlossgold. Vettel accuse Bottas par radio d'avoir volé le départ. La direction de course étudie l'affaire.

 

4e: Une seconde et demie sépare Bottas et Vettel. Hamilton se fait pressant derrière Pérez.

 

5e: Bottas précède Vettel (2.5s.), Ricciardo (4.1s.), Räikkönen (7.8s.), Grosjean (9.7s.), Pérez (10.8s.), Hamilton (11.2s.), Ocon (12.6s.) et Massa (14s.). Stroll prend la dixième place à Sainz.

 

6e: Bottas creuse régulièrement l'écart sur Vettel. La Ferrari exploite assez mal les pneus ultra-tendres. Hamilton prend l'ascendant sur Pérez au premier freinage. Le moteur de Sainz perd de la puissance par instants. Le Madrilène se fait doubler par Palmer et Magnussen.

 

8e: Bottas signe le meilleur temps à chaque passage. Son avance s'élève désormais à trois secondes et demie. Hamilton dépasse Grosjean par l'extérieur dans la descente de Schlossgold.

 

10e: Bottas devance Vettel (4.5s.), Ricciardo (7.4s.), Räikkönen (11.3s.), Hamilton (15.7s.), Grosjean (18.5s.), Pérez (20.4s.), Ocon (22.1s.), Massa (23.4s.), Stroll (26.6s.) et Magnussen (28.1s.)

 

11e: Kvyat reçoit un « drive-through » car il est jugé responsable du carambolage du premier virage. Il subit aussitôt cette pénalité.

 

12e: L'intervalle entre Bottas et Vettel se stabilise entre quatre secondes et demie et cinq secondes. Räikkönen ne parvient pas à menacer Ricciardo et se plaint d'un manque d'équilibre.

 

14e: Hamilton revient peu à peu sur Räikkönen. Hülkenberg arrive chez Renault pour prendre les pneus tendres. La R.S.17 manque cruellement d'adhérence et, de plus, l'Allemand a complétement manqué son démarrage.

 

15e: Bottas compte quatre secondes et sept dixièmes de marge sur Vettel. Hamilton est revenu à moins de trois secondes de Räikkönen.

 

17e: L'avance de Bottas sur Vettel dépasse dorénavant les cinq secondes. Hamilton fait la jonction avec Räikkönen.

 

19e: Hamilton est maintenant à moins d'une seconde de Räikkönen. Mais ses pneus sont passablement dégradés et il rencontre du survirage.

 

20e: Bottas est premier devant Vettel (5.5s.), Ricciardo (9.2s.), Räikkönen (15.9s.), Hamilton (16.8s.), Grosjean (30.4s.), Pérez (32.2s.), Ocon (34.2s.), Massa (38.3s.), Stroll (43.3s.) et Magnussen (44.1s.)

 

22e: Bottas passe sous la barre d'1'09''. Hamilton semble résigné à attendre les arrêts aux stands pour se défaire de Räikkönen. Magnussen poursuit Stroll pour le gain de la dixième place.

 

24e: Les commissaires étudient les images du départ pour se prononcer sur la culpabilité de Bottas. Imperturbable, le Finlandais devance maintenant Vettel de sept secondes.

 

25e: Bottas est devant Vettel (7.6s.), Ricciardo (12s.), Räikkönen (18.5s.), Hamilton (19.3s.) et Grosjean (36s.).

 

26e: La direction de course annonce qu'elle ne considère pas que Bottas a volé le départ. Il n'écopera donc d'aucune sanction. Magnussen harcèle Stroll pour le gain de la dixième place mais ne parvient pas à passer.

 

28e: Sept secondes et demie entre Bottas et Vettel. Hamilton est dans la zone de DRS de Räikkönen, mais il est gêné par les turbulences de la Ferrari. Du reste, l'état de ses pneus ne l'autorise pas à porter une attaque.

 

29e: La boîte de vitesses de Magnussen part en fumée. Le Danois regagne le garage Haas pour abandonner.

 

30e: Bottas domine devant Vettel (8s.), Ricciardo (12.5s.), Räikkönen (18.5s.), Hamilton (19.8s.), Grosjean (40.7s.), Pérez (42.7s.), Ocon (42.7s.), Massa (50.7s.) et Stroll (59.4s.).

 

31e: Hamilton entre aux stands pour prendre des Pirelli ultra-tendres (2.4s.). Il reste en cinquième position. Arrêt de Vandoorne qui passe des pneus violets aux pneus rouges.

 

33e: L'intervalle est stable entre Bottas et Vettel. Celui-ci se plaint de vibrations dues à l'usure des pneus. Ricciardo arrive chez Red Bull pour troquer ses enveloppes violettes contre les rouges. Il se retrouve entre Räikkönen et Hamilton.

 

34e: Vettel stoppe chez Ferrari pour s'équiper de pneus rouges (2.5s.), puis reprend la piste une dizaine de secondes derrière Räikkönen. Palmer et Ericsson changent aussi leurs roues.

 

35e: Pérez passe chez Force India pour prendre les pneus super-tendres (3s.). Arrêts également pour Stroll et Wehrlein.

 

36e: Bottas compte vingt secondes d'avance sur Räikkönen. Ses pneus arrière se dégradent cependant, comme sur la Mercedes d'Hamilton. Grosjean est chez Haas pour s'emparer de Pirelli rouges. Il repart entre Massa et Pérez.

 

37e: Pérez coupe la trajectoire à Bottas au sommet du circuit, puis le gêne jusqu'au virage de Schlossgold. Vettel remonte sur Räikkönen au rythme d'une seconde par tour.

 

38e: A la lutte avec les Sauber, Vandoorne ignore les drapeaux bleus et refuse un temps le passage à Räikkönen.

 

40e: Bottas précède Räikkönen (20.2s.), Vettel (25.1s.), Ricciardo (29.6s.), Hamilton (34s.), Ocon (54.2s.), Massa (59s.), Grosjean (1m. 06s.) et Pérez (1m. 10s.). Sainz change de gommes.

 

41e: Bottas s'immobilise au stand Mercedes pour chausser les pneus super-tendres (3.4s.). Il repart deuxième, trois secondes devant Vettel. Räikkönen prend provisoirement le commandement du Grand Prix.

 

42e: Le ciel se couvre. Räikkönen demeure en piste mais perd du temps par rapport à Hamilton, son adversaire réel. Ocon chausse les pneus super-tendres et redémarre en neuvième position derrière son équipier Pérez.

 

43e: Bottas revient comme une balle sur Räikkönen dont les pneus crient grâce.

 

44e: Bottas déborde Räikkönen dans la descente vers le virage n°4. Ce dernier arrive ensuite chez Ferrari et chausse les pneus rouges (2.7s.). Il ressort loin derrière Hamilton qui a donc réussi sa stratégie d'« undercut ».

 

45e: Vandoorne doit subir un « drive-through » pour ne pas avoir respecté les drapeaux bleus. Sainz est rappelé à son stand pour renoncer car son groupe propulseur est sur le point de rendre l'âme.

 

46e: Bottas devance Vettel (4.5s.), Ricciardo (8.6s.), Hamilton (12.8s.), Räikkönen (21.2s.) et Massa (49.9s.).

 

47e: Massa exécute un arrêt tardif et chausse les pneus ultra-tendres pour terminer l'épreuve. Sa stratégie s'avère judicieuse puisqu'il retrouve la neuvième place qu'il occupait avant la salve de ravitaillements.

 

48e: Bien que ses pneus aient plus de kilomètres, Vettel est plus rapide que Bottas et lui reprend un ou deux dixièmes à chaque passage.

 

50e: Bottas précède devant Vettel (3.8s.), Ricciardo (9.5s.), Hamilton (13.8s.), Räikkönen (21.6s.), Grosjean (52.2s.), Pérez (56.9s.), Ocon (1m. 03s.), Massa (1m. 05s.) et Stroll (-1t.).

 

52e: Vettel ne rend plus que trois secondes et demie au leader. Cinq secondes séparent Ricciardo et Hamilton. Bien plus loin, Massa met la pression sur Ocon. Le Brésilien a l'avantage d'être en pneus violets frais.

 

54e: Vettel reprend trois dixièmes à Bottas. Räikkönen est maintenant le plus rapide en course, mais il est bien trop loin d'Hamilton pour espérer autre chose que sa cinquième place.

 

55e: Bottas prend un tour à Massa, puis à Ocon. Au premier virage, Räikkönen glisse sur la partie sale de la piste en voulant doubler Palmer. Il emprunte les dégagements. Bon dernier, Kvyat effectue un dernier changement de pneus.

 

57e: Vettel tombe à son tour sur le duo Ocon - Massa et lâche quelques dixièmes. Hamilton concède trois secondes à Ricciardo.

 

59e: Vettel se défait de Massa et d'Ocon. Il roule à trois secondes et sept dixièmes de la Mercedes de tête. Palmer chasse Stroll pour le gain de la dixième place.

 

60e: Bottas est premier devant Vettel (2.9s.), Ricciardo (8.8s.), Hamilton (11.2s.), Räikkönen (23s.), Grosjean (1m.), Pérez (1m. 03s.), Ocon (-1t.), Massa (-1t.), Stroll (-1t.), Palmer (-1t.) et Vandoorne (-1t.).

 

62e: Vettel revient à deux secondes et demie de Bottas. De son côté Hamilton fait la jonction avec Ricciardo.

 

64e: Deux secondes séparent les deux voitures de tête. Ricciardo garde pour le moment Hamilton à distance grâce aux dépassements des attardés.

 

65e: Quelques gouttes de pluie tombent sur le circuit. Pas de quoi perturber cependant le dénouement de ce Grand Prix.

 

66e: Bottas mène devant Vettel (2s.), Ricciardo (7.5s.), Hamilton (8.8s.), Räikkönen (21.8s.), Grosjean (1m. 04s), Pérez (1m. 07s.), Ocon (-1t.), Massa (-1t.) et Stroll (-1t.)

 

67e: Vettel passe à l'offensive et reprend huit dixièmes à Bottas. Le contexte de cette fin de course est exactement le même que celui du GP de Russie.

 

68e: Bottas fait face au retour de Vettel, bien que ses pneus arrière soient passablement dégradés. Hamilton est à moins d'une seconde de Ricciardo et peut donc actionner son aileron arrière mobile.

 

69e: Vettel n'est qu'à huit dixièmes de Bottas et pourra lui aussi user du DRS. Hamilton conclut le meilleur tour de la course (1'07''411''').

 

70e: Vettel est dans la roue de Bottas. Hamilton prend l'aspiration de Ricciardo dans la descente vers Schlossgold et se déporte à l'extérieur. L'Australien garde la corde et l'avantage en sortie de virage. Hamilton souffre de sous-virage et ne pourra pas porter d'autre attaque.

 

71ème et dernier tour: Valtteri Bottas résiste à la pression de Vettel et remporte son second Grand Prix avec seulement six dixièmes de marge sur l'Allemand. Ricciardo conserve in extremis la troisième place devant Hamilton. Räikkönen termine cinquième. Sixième au départ, Grosjean occupe la même position à l'arrivée et ramène huit points à Haas. Pérez finit septième devant Ocon. Après des qualifications désastreuses, Williams sauve les meubles: Massa est neuvième, Stroll dixième. Palmer, Vandoorne, Hülkenberg, Wehrlein, Ericsson et Kvyat reçoivent aussi le drapeau à damiers.

 

Après la course

Valtteri Bottas se félicite d'avoir réussi « le départ de sa vie ». Une manœuvre qui a cependant suscité une enquête de la part des commissaires sportifs, lesquels ont finalement jugé que le pilote finlandais n'avait pas volé le départ. En effet, selon le détecteur électronique, il a réagi deux dixièmes de seconde après l'extinction des feux. Mais certaines images diffusées sur les réseaux sociaux montrent que les roues avant de la Mercedes ont bougé avant le coup d'envoi. Le porte-parole de la direction de course explique que cela ne constitue pas une infraction, car ce mouvement est dû aux ajustements que les pilotes peuvent être amenés à effectuer sur leur embrayage: « Dans le cas d'aujourd'hui, Valtteri Bottas n'a pas dépassé cette (très petite) limite avant que le départ ne soit donné. Pour le dire simplement, il a anticipé l'extinction des feux avec une grande précision. Tout mouvement précédant cette extinction respectait le seuil de tolérance autorisé. »

 

Sebastian Vettel explique sa défaite par un premier relais médiocre: « J'ai souffert avec le premier train de pneus, les ultra-tendres. Je pense qu'ils étaient trop chauds. Puis les nuages sont arrivés et l'équilibre de la voiture s'est amélioré. C'est pour cela que nous avons amélioré notre rythme. C'est dommage que nous n'ayons pas pu gagner, parce que nous étions très proches de la Mercedes. Je n'étais pas assez performant en début de course. Le rythme était là, mais pas l'équilibre. »

 

Daniel Ricciardo grimpe sur son cinquième podium consécutif, ce qui n'est pas un mince exploit au volant d'une Red Bull-Renault qui est loin de valoir de telles performances. Mais tandis que l'Australien beugle de joie dans sa radio, Max Verstappen affiche son désarroi: il n'a vu l'arrivée qu'à quatre reprises depuis le début de la saison ! « Au bout d'un moment, on se demande combien de temps ça peut encore durer... Je sais que l'équipe travaille dur et fait de son mieux, mais il y a toujours quelque chose qui lâche » soupire le Hollandais.

 

Au championnat des conducteurs, Vettel (171 points) jouit de vingt longueurs d'avance sur Hamilton (151 pts). Bottas (136 pts) réduit l'écart avec son équipier. Chez les constructeurs, Mercedes (287 pts) consolide sa première place aux dépens de Ferrari (254 pts).

Tony