Lewis HAMILTON
 L.HAMILTON
Mercedes
Sebastian VETTEL
 S.VETTEL
Ferrari
Valtteri BOTTAS
 V.BOTTAS
Mercedes

957. Großer Preis

LXXXII Australian Grand Prix
Sonnig
Melbourne
Sonntag, 26. März 2017
57 Runden x 5.303 km - 302.271 km
Das Rennen war für 58 Runden angesetzt und wurde nach der Annullierung der Startprozedur auf 57 Runden verkürzt.
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Présentation de la saison

 

Présentation de l'épreuve

La saison n'a pas débuté qu'il est déjà question de la réglementation pour 2018. Selon Charlie Whiting, l'aileron de requin et les ailettes en forme de T devraient être bannies à l'avenir. C'est en tout cas le souhait de Ross Brawn: « Je pense qu'à terme, il faudra régler ça parce qu'un des objectifs des nouveaux règlements était de faire des voitures plus belles, donc on ne veut pas gâcher ça avec de petites choses ici et là. » Les équipes continuent en tout cas d'explorer ces solutions puisque Mercedes a évalué à Barcelone un « double T-wing », avec quatre ailettes, deux de chaque côté du montant ! Par ailleurs, Brawn et Whiting ne délaissent pas le concept de l'affreux « halo » chargé de protéger la tête des pilotes, bien au contraire. Ils affirment qu'il sera bien introduit en 2018. Enfin, les autorités commencent à réfléchir sur la motorisation qui sera introduite à compter de 2021, les groupes propulseurs hybrides devant demeurer en place jusqu'en 2020.

 

Les passionnés attendent beaucoup d'un éventuel duel Mercedes - Ferrari dont la presse s'est faite l'écho dans le souci de promouvoir un sport dont l'audience est en berne. Pourtant chez les Rouges, on adopte une prudente réserve: « Les Mercedes sont très clairement favorites ! » s'exclame Sebastian Vettel. « Nous tous ici essayons de faire notre maximum pour les rattraper. A quel point nous avons réussi, on verra bien... » Tout au contraire, Lewis Hamilton met la pression sur l'équipe italienne: « Les Ferrari ont été les plus rapides lors des essais de Barcelone et je pense qu'elles sont les favorites. »

 

Le torchon brûle entre McLaren et Honda. Après les calamiteux tests de Barcelone, le motoriste nippon a ramené ses unités de puissance au Japon pour trouver un remède à ces maux tenaces, mais dont on ignore l'origine. Pire, McLaren laisse « fuiter » une rumeur selon laquelle elle serait en négociations pour obtenir un V6 Mercedes en 2018. Lors de la conférence de presse qui inaugure le rendez-vous de Melbourne, lorsqu'un journaliste lui demande quelle réforme serait selon lui bénéfique pour la F1, Fernando Alonso répond: « Un moteur égal pour tout le monde. » Ambiance...

 

Sous l'impulsion de ses nouveaux propriétaires, la Formule 1 continue de s'ouvrir aux réseaux sociaux. Équipes et pilotes sont dorénavant autorisés à mettre en ligne des vidéos prises dans le paddock, l'allée des stands et les garages, ce qui était interdit par Bernie Ecclestone. Bien sûr, tout ce contenu devient immédiatement propriété de la FOM qui a ensuite tout loisir de s'en servir.

 

Samedi matin, Pascal Wehrlein annonce son forfait pour le restant du week-end, ses douleurs au dos s'étant réveillées. « Il ne se sent pas prêt physiquement pour disputer une course du fait de son manque d'entraînement », déclare Sauber dans un communiqué. Il cède son baquet à son suppléant attitré, Antonio Giovinazzi, qui devient ainsi le premier Italien à s'aligner au départ d'un Grand Prix depuis 2011. A noter aussi que le pilote de réserve de Ferrari remplace donc celui de Mercedes. L'écurie helvétique est décidément le théâtre de curieuses combinaisons...

 

Essais et qualifications

Les sessions libres du vendredi sont dominées par les Mercedes, ce qui fait craindre une énième saison sans intérêt. Hamilton est intouchable et bat dès le vendredi après-midi la pole position de 2016 avec des gommes ultra-tendres. Bottas et les Ferrari concèdent au moins une demi-seconde. Cependant Vettel réplique samedi matin en signant un meilleur chrono sans appel, quatre dixièmes devant Hamilton. La bagarre entre les Gris et les Rouges pourrait donc être plus âpre que prévue.

 

Hamilton réalise la soixante-deuxième pole position de sa carrière en 1'22''188''' (contre 1'23''837''' en 2016) mais ne précède Vettel que de deux dixièmes. Une Ferrari se hisse donc en première ligne, ce qui ne s'était pas produit l'an dernier. Les deux Finlandais Bottas et Räikkönen se partagent la deuxième rangée. Les Red Bull manquent d'adhérence en courbe. Verstappen signe le cinquième chrono, à plus d'une seconde de celui d'Hamilton. Ricciardo sort de la route en Q3 au virage n°14 et ne partira que depuis le quinzième rang car il change aussi de boîte de vitesses. Comme chaque année, Grosjean démarre très fort en plaçant sa Haas à la sixième place. Magnussen (17ème) est éliminé lors de la première manche suite à deux fautes de pilotage. Massa (7ème) met en valeur sa Williams. Le néophyte Stroll endommage sa machine au cours de la troisième séance d'essais libres. Il est éliminé dès la Q1 et partira bon dernier après que ses mécaniciens ont remplacé sa boîte de vitesses. Les nouvelles Toro Rosso-Renault (Sainz (8ème, Kvyat 9ème) atteignent toutes deux la Q3.

 

Les Force India roses sont au même niveau que l'an passé. Pérez (10ème) manque son passage en dernière session de qualification pour moins d'un dixième. Ocon (13ème) atteint pour la première fois la Q2. Chez Renault, Hülkenberg (11ème) se met en évidence tandis que Palmer (19ème) se plaint d'une mauvaise tenue de route. Alonso parvient à placer sa McLaren-Honda au douzième rang, ce qui est satisfaisant au regard des piètres performances en essais d'avant-saison. En revanche, Vandoorne est longtemps bloqué au garage suite à un problème de pression d'essence et ne couvre qu'un seul tour rapide, qui lui vaut le 18ème chrono. Enfin, les Sauber (Ericsson 14ème, Giovinazzi 17ème) font plutôt bonne figure et peuvent même envisager les points.

 

Le Grand Prix

Cette manche d'ouverture se déroule par un temps beau et chaud. Ricciardo s'immobilise durant son tour de mise en grille suite à la rupture d'un capteur sur sa boîte de vitesses. La RB13 est rapatriée d'urgence vers les stands afin d'être remise en service, mais l'Australien ne pourra s'élancer qu'avec retard. La quasi-totalité des coureurs s'élancent avec les Pirelli violets ultra-tendres. Giovinazzi, Magnussen et Palmer chaussent les pneus tendres et Ericsson les super-tendres.

 

A l'issue du tour de formation, le commissaire préposé à la surveillance de la voiture de Kvyat presse le bouton jaune de son boîtier électronique chargé de signaler un problème. En fait, la Toro Rosso est prête à démarrer, mais dans le doute Charlie Whiting décide d'annuler la procédure de départ. Il relance la meute pour une boucle d'installation supplémentaire tandis que la distance totale est ramenée à 57 passages.

 

Départ: Hamilton prend un bon envol et conserve l'avantage devant Vettel et Bottas. Verstappen parvient à se faufiler devant Räikkönen.

 

1er tour: Räikkönen reprend aussitôt l'avantage sur Verstappen. Magnussen harponne Ericsson au deuxième freinage. Tous deux sortent dans les graviers mais peuvent repartir. Hamilton est en tête devant Vettel, Bottas, Räikkönen, Verstappen, Massa, Grosjean, Sainz, Pérez et Kvyat. Magnussen s'arrête à son stand pour remplacer son museau.

 

2e: Vettel suit le rythme de Hamilton. Ricciardo démarre depuis les stands avec deux boucles de retard.

 

3e: Si Bottas parvient à s'accrocher aux basques des deux leaders, Räikkönen est distancé car ses pneus fonctionnent mal.

 

4e: Vettel peut maintenant utiliser son DRS pour menacer Hamilton dont la Mercedes sous-vire quelque peu.

 

5e: Hamilton précède Vettel (1.1s.), Bottas (3.5s.), Räikkönen (6.7s.), Verstappen (8.5s.), Massa (11.6s.), Grosjean (13.3s.), Sainz (15.5s.), Pérez (16.7s.), Kvyat (18.3s.), Alonso (20.6s.) et Hülkenberg (21.7s.). Stroll change ses pneus après avoir fait un méplat lors d'un premier freinage intempestif.

 

7e: Hamilton ne ménage pas ses efforts pour se détacher de Vettel et le repousse à une seconde et demie.

 

8e: Hamilton tourne en 1'28''379'''. Vettel roule à deux secondes, Bottas à cinq secondes.

 

9e: Vettel réplique à Hamilton (1'28''234'''). Vandoorne arrive chez McLaren pour changer de pneus. Lorsqu'il repart, il doit réinitialiser son ordinateur de bord afin de remettre les gaz, et perd ainsi un temps précieux.

 

10e: Hamilton devance Vettel (1s.), Bottas (6.5s.), Räikkönen (8.5s.), Verstappen (11s.), Massa (18s.), Grosjean (21s.), Sainz (24s.), Pérez (25s.) et Kvyat (26s.).

 

11e: Palmer effectue une excursion dans la pelouse dans le troisième secteur. Ses freins se bloquent en effet par intermittence.

 

13e: Hamilton et Vettel se battent à coups de records de tour. Revenu au quinzième rang, Stroll prend en chasse la Sauber de Giovinazzi.

 

15e: Nouvelle sortie de route pour Palmer qui poursuit tout de même son chemin. Il n'en va pas de même pour Grosjean qui regagne les stands en soulevant un panache de fumée. Une fuite d'eau met fin à la course du Genevois.

 

16e: Ocon et Giovinazzi remplacent leurs pneus. Palmer passe encore par le gazon.

 

17e: Changements de pneus pour Alonso et Hülkenberg. Les gommes de Hamilton surchauffent et l'adhérence de sa Mercedes devient très précaire. Comme l'Anglais tombe en plus sur les premiers attardés, il rejoint les stands en fin de parcours. Palmer renonce, ses freins étant définitivement hors d'usage.

 

18e: Hamilton chausse les pneus tendres (3.3s.) et reprend la piste en cinquième position derrière Verstappen. Arrêt également pour Pérez (3.1s.).

 

19e: Vettel occupe désormais le commandement et améliore ses chronos pendant que Hamilton ne parvient pas à se défaire de Verstappen. La course est en train de basculer. Sainz chausse des gommes neuves et sort des stands juste devant Pérez. Mais celui-ci lui repasse sous le nez au virage White Ford, non sans arracher un petit morceau d'aileron de la Toro Rosso.

 

20e: Vettel mène devant Bottas (10.1s.), Räikkönen (17s.), Verstappen (19.8s.) et Hamilton (21.3s.). Massa prend des enveloppes rouges et cède la sixième place à Kvyat qui a choisi une stratégie décalée.

 

22e: Cela va mal pour Hamilton qui ne parvient pas à se porter à la hauteur de Verstappen, lequel ne se décide pas non plus à rentrer. De son côté Vettel enchaîne les tours rapides et creuse donc l'écart sur son adversaire.

 

23e: Magnussen effectue une courte excursion dans la poussière au troisième virage. Ericsson se range dans une échappatoire suite à une panne hydraulique, conséquence de l'accrochage avec Magnussen.

 

24e: Vettel perd quelques dixièmes en prenant un tour à Stroll. Il arrive ensuite chez Ferrari et revêt des pneus tendres en trois secondes. Il repart juste devant Verstappen... et Hamilton. Le jeune Hollandais attaque l'Allemand au second freinage, en vain. Bottas s'empare du commandement provisoire.

 

25e: Bottas met les pneus jaunes (2.2s.) et abandonne la tête de l'épreuve à Räikkönen. Verstappen passe chez Red Bull pour prendre les Pirelli super-tendres (3s.) et retrouve le circuit en cinquième position, loin devant Kvyat.

 

26e: Räikkönen passe à son tour en pneus tendres (3.3s.) et repart à la quatrième place. Vettel est le nouveau leader.

 

27e: Vettel compte six secondes d'avance sur Hamilton, treize secondes sur Bottas. Vandoorne ratisse les graviers au troisième virage.

 

28e: Hamilton ne parvient pas à remonter sur Vettel. Le moteur de Ricciardo coupe au virage n°4. L'Australien abandonne devant son public qui malgré tout l'acclame chaleureusement.

 

29e: Stroll chausse des pneus neufs pour la seconde fois. Il évolue en treizième position.

 

30e: Vettel mène devant Hamilton (6s.), Bottas (11.5s.), Räikkönen (20.1s.), Verstappen (28.4s.), Kvyat (38.8s.), Massa (48.7s.), Pérez (1m.), Sainz (1m. 02s.), Alonso (1m. 12s.), Ocon (1m. 13s.) et Hülkenberg (1m. 16s.).

 

31e: Hülkenberg observe un deuxième passage aux stands et repasse en pneus ultra-tendres.

 

33e: Vettel paraît inattaquable. Bottas revient à moins de cinq secondes de Hamilton, toujours insatisfait du comportement de ses Pirelli.

 

34e: Kvyat exécute son premier arrêt et chausse des pneus super-tendres. Il chute au neuvième rang.

 

35e: Vettel domine devant Hamilton (7s.), Bottas (11.4s.), Räikkönen (21.3s.), Verstappen (27.4s.), Massa (54.2s.), Pérez (1m. 09s.), Sainz (1m. 11s.), Kvyat (1m. 17s.) et Alonso (-1t.).

 

37e: Bottas est dorénavant le plus rapide dans le deuxième secteur. Il recolle à deux secondes et demie de son équipier.

 

38e: Huit secondes séparent Vettel et Hamilton. Verstappen se rapproche quelque peu de Räikkönen. Beaucoup plus rapide grâce à ses pneus frais, Kvyat remonte sur son équipier Sainz. Au dixième rang, Alonso contient toujours Ocon et Hülkenberg.

 

40e: Vettel devance Hamilton (7.9s.), Bottas (10.6s.), Räikkönen (24s.), Verstappen (27.7s.), Massa (1m.), Pérez (1m. 17s.), Sainz (1m. 19s.), Kvyat (1m. 22s.), Alonso (-1t.), Ocon (-1t.) et Hülkenberg (-1t.).

 

41e: Kvyat s'empare de la huitième place aux dépens de Sainz. Pérez est maintenant dans sa ligne de mire.

 

42e: Verstappen se crache dans les mains pour rattraper Räikkönen et abaisse le record du tour (1'27''045'''). Privé de freins, Stroll sort dans les graviers au virage Stewart. Il regagne la piste, mais c'est pour rentrer à son garage et renoncer.

 

44e: Vettel compte maintenant plus de dix secondes de marge sur Hamilton, lequel tient Bottas à distance. Kvyat est dans les échappements de Pérez.

 

45e: Vettel précède Hamilton (8.7s.), Bottas (11s.), Räikkönen (24s.), Verstappen (25.8s.) et Massa (1m. 06s.).

 

47e: Vettel tombe sur du trafic, ce qui permet à Hamilton de se rapproche à moins de sept secondes.

 

48e: Ocon se fait de plus en plus pressant derrière Alonso qui défend un point inespéré pour McLaren. Jusque-là bon dernier, Magnussen jette l'éponge à cause d'un bris de suspension.

 

49e: Coup d'arrêt pour Kvyat, contraint de revenir aux stands afin de remettre de l'air dans sa Toro Rosso qui surchauffe. Cette opération suivie du montage d'un troisième jeu de pneus lui coûte dix bonnes secondes, et il tombe derechef à la neuvième place.

 

50e: Vettel est premier devant Hamilton (7s.), Bottas (9s.), Räikkönen (22.6s.), Verstappen (24s.), Massa (1m. 09s.), Pérez (-1t.), Sainz (-1t.), Kvyat (-1t.), Alonso (-1t.), Ocon (-1t.), Hülkenberg (-1t.), Giovinazzi (-2t.) et Vandoorne (-2t.).

 

51e: Ocon fait l'intérieur à Alonso sur la ligne de chronométrage, imité par Hülkenberg qui déborde ses deux adversaires par la droite. L'Allemand tente de prendre l'ascendant sur le Français au freinage, sans succès. Quant à Alonso, il lève le pied car sa suspension avant-gauche est sur le point de céder.

 

52e: Les intervalles se stabilisent entre Hamilton et Bottas, de même qu'entre Räikkönen et Verstappen. Alonso rentre à son garage après une course héroïque car la McLaren-Honda était loin de valoir la dixième place qu'il a si longtemps détenue.

 

53e: Malgré sa confortable avance, Vettel n'amuse pas le terrain en cette fin d'épreuve et conclut son meilleur chrono (1'26''638''').

 

55e: A deux tours du but, Vettel possède dix secondes d'avance sur Hamilton. Bottas roule à treize secondes.

 

56e: Räikkönen boucle le meilleur tour de la course: 1'26''538'''. Verstappen ne pourra plus le rejoindre car ses pneus sont assez usés.

 

57ème et dernier tour: Sebastian Vettel remporte sa 43ème victoire en Formule 1, la première depuis un an et demi, devant les Mercedes de Hamilton et de Bottas. Räikkönen termine quatrième devant Verstappen. Massa finit sixième après une course en solitaire. Pérez empoche les six points de la septième place. Il précède les Toro Rosso de Sainz et de Kvyat. Ocon arrache son premier point en F1. Hülkenberg, Giovinazzi et Vandoorne rallient aussi l'arrivée.

 

La foule australienne, dans laquelle les tifosi sont nombreux, envahit la piste durant le tour d'honneur pur célébrer la victoire de la Scuderia. Cela effraie les autorités qui n'avaient pas assisté à un tel enthousiasme populaire depuis longtemps. Bien évidemment, Jean Todt chargera Charlie Whiting d'enquêter sur cette attitude inqualifiable...

 

Après la course

Sebastian Vettel savoure son triomphe sur le podium. Sa mine renfrognée de l'an passé a disparu. Il donne même l'accolade à son ancien ennemi Mark Webber, lequel l'interviewe pour le compte de la FOM. Le Fratelli d'Italia est repris en chœur par les mécaniciens de la Scuderia, qui est véritablement la dernière « équipe nationale » de la Formule 1. A noter aussi la présence de Sir Jackie Stewart qui, à 78 ans, est le nouveau doyen des champions du monde depuis la récente disparition de John Surtees.

 

La joie de Vettel est toute légitime. Non seulement Ferrari n'avait plus gagné depuis 2015, mais c'est la première fois dans l'ère des turbos hybrides que la première manche du championnat échappe à Mercedes. En outre, l'Allemand fait taire les critiques qu'il avait suscitées l'an passé par son manque de retenue dans l'adversité. « C'est une grande journée pour nous », souligne-t-il. « L'équipe a énormément travaillé en piste, tout comme à l'usine. C'est une sensation incroyable. Grazie mille, on ne peut pas en dire plus. Les derniers mois ont été vraiment intenses, ça a été dur d'entrer dans le rythme. Ce n'est que le début et un dur labeur nous attend. » Sergio Marchionne se montre pour sa part soulagé mais son enthousiasme est modéré. « Il était temps ! » soupire-t-il. « Il est absolument essentiel de rappeler que ce n'est pas la destination, mais la première étape d'une longue route au cours de laquelle nous devons rester concentrés pour progresser chaque jour ! »

 

Du côté de Mercedes, il semblerait que l'on doive s'habituer à ne plus collectionner les lauriers. Lewis Hamilton pense ainsi que même sans son changement de pneus inopiné, il n'aurait pas pu l'emporter: « J'ai pris un très bon départ, mais j'ai eu un manque d'adhérence dès le début. Vettel pouvait toujours me répondre dans les chronos, et aller plus vite. Vers la fin du premier relais, je suis arrivé dans le trafic et ça a fait surchauffer les pneus. J'ai manqué d'adhérence au point de devoir rentrer. L'écart se resserrait et je glissais beaucoup. Nous avons choisi de changer les gommes parce que de toute façon, je pense que Sebastian m'aurait doublé. » Les pneus ultra-tendres ne paraissent pas convenir à la Flèche d'Argent car Valtteri Bottas déplore aussi une tenue de route très précaire lors du premier relais. « Ferrari était plus rapide aujourd'hui, ça ne fait aucun doute », assure le Finlandais.

 

Nonobstant les avaries subies par Daniel Ricciardo, le clan Red Bull est plutôt satisfait de cette première sortie puisque Max Verstappen finit au contact de la Ferrari de Kimi Räikkönen. La RB13 n'est donc pas trop loin des Mercedes et des Ferrari. Quant au jeune Néerlandais, il ne paraît pas du tout affecté par les efforts demandés par ces nouveaux bolides: « Je me sens mieux que l'an dernier après les courses ! » fanfaronne-t-il. Ces monoplaces donnent en tout cas satisfaction aux pilotes chevronnées. Fernando Alonso exprime ainsi son contentement: « Nous pouvons voir que les vétérans sont devant, et les rookies derrière, parce qu'il est plus difficile de conduire. L'an dernier, vous pouviez prendre un café pendant que vous pilotiez ! Ces voitures sont dans une autre catégorie. » Espérons que le spectacle aura aussi gagné un cran en qualité...

Tony