La mauvaise humeur de Lewis Hamilton
La polémique soulevée par Lewis Hamilton après son abandon en Malaisie retombe peu à peu dans la semaine qui suit. L'Anglais accusait à mots couverts son écurie de « saboter » ses groupes propulseurs, des propos inacceptables et puérils. Afin de couper court aux soupçons, Mercedes annonce que Hamilton et Rosberg disposeront jusqu'à la fin de l'année du même stock de moteurs de rechange. Chacun possède encore un V6 neuf sous le bras. Par ailleurs, l'écurie allemande découvre que la panne de moteur a été provoquée par la rupture d'un roulement de bielle consécutif à une chute de pression d'huile. Afin que ce problème ne se reproduise pas, les F1W07 utiliseront au Japon une huile différente.
Mercedes-AMG devrait empocher ce week-end sa troisième couronne des constructeurs. Pour empêcher sa consécration, Red Bull doit en effet lui reprendre vingt-trois points, autant dire compter sur un double abandon des Flèches d'Argent.
Malgré ou à cause de ses récents déboires, Hamilton affiche à Suzuka un certain détachement, si bien qu'il passe la traditionnelle conférence de presse du jeudi à jouer sur Snapchat avec son téléphone portable. Lorsqu'un journaliste lui en fait la remarque, il répond avec insolence que tous les pilotes s'ennuient lors de ces réunions... La presse britannique critique alors à l' « irrespect » du triple champion du monde. Les commentaires virulents pullulent, tel celui de Martin Brundle: « Au lieu de se concentrer sur le championnat du monde, Lewis semble davantage se soucier d'une application qui permet de mettre des oreilles de lapin sur les gens. C'est enfantin et stupide. » Pas démonté, Hamilton réplique en refusant de s'adresser aux reporters jusqu'à la fin du week-end !
Présentation de l'épreuve
Depuis plusieurs semaines, les écuries débattent des lieux où se dérouleront les prochains essais hivernaux qui s'annoncent cruciaux du fait de l'introduction de nouveaux pneus par Pirelli. Mercedes souhaite organiser un déplacement à Bahreïn afin de tester ces gommes sous une forte chaleur. Mais Red Bull, Williams, Toro Rosso et Sauber refusent de participer à tel un voyage qu'elles jugent trop onéreux. « Le prix sera de 500 000 euros, au minimum, déclare Christian Horner. C'est irresponsable de demander à toutes les équipes de supporter ces coûts. Si Pirelli le veut, qu'ils en paient une partie, et Mercedes aussi. » Comme alternative, Horner propose d'organiser une séance d'essais supplémentaire après le prochain Grand Prix de Bahreïn, prévu pour le 16 avril 2017. Pat Symonds appuie cette idée au nom de Williams. Il appartient désormais à la fédération internationale et à Pirelli de trancher.
Malgré son rachat par un fonds d'investissement helvète et le recrutement de nouveaux ingénieurs, Sauber n'est toujours pas sortie de la panade. Le développement de la future C36 a pris tellement de retard, faute de moyens financiers, que Monisha Kaltenborn a décidé que celle-ci ne se sera propulsée que par la dernière spécification du V6 turbo hybride Ferrari, introduite au Grand Prix d'Italie. En d'autres termes, Sauber disputera la saison 2017 avec un moteur vieux d'un an, comme Toro Rosso cette saison. De surcroît, Marcus Ericsson devrait rester une saison de plus à Hinwil, et pour cause: ses commanditaires auraient fourni une partie des fonds qui ont permis le sauvetage de l'écurie suisse.
Fernando Alonso utilise à compter de ce week-end le nouveau moteur Honda étrenné avec succès lors des essais libres à Sepang. Celui-ci comprend un moteur thermique plus fiable et des échappements plus légers, et ne coûte qu'un « jeton » à Honda, et non pas deux comme la FIA l'avait annoncé par erreur en Malaisie.
Du côté des transferts, Nico Hülkenberg refuse de confirmer sa présence chez Force India en 2017. Selon certaines rumeurs, il négocierait un contrat de trois ans avec Renault. La firme française devrait dévoiler le nom de ses futurs pilotes quelques jours après le GP du Japon. Selon toute vraisemblance, Kevin Magnussen et Jolyon Palmer seront remerciés.
Essais et qualifications
Rosberg réalise les meilleures performances des trois séances d'essais libres mais son avance sur Hamilton est toujours très faible. Cela se confirme en qualifications puisque l'Allemand signe certes la trentième pole position de sa carrière, mais ne précède son équipier que de treize millièmes. Les Ferrari suivent les Mercedes d'assez près, mais sont toutes deux sont délogées de la seconde ligne. Räikkönen, troisième chrono, prend cinq places de pénalité pour changement de boîte de vitesses, tandis que Vettel recule au sixième rang du fait de la sanction reçue au soir du GP de Malaisie. Les Red Bull (Verstappen 3ème, Ricciardo 4ème) rendent une demi-seconde aux Flèches d'Argent. Les Force India (Pérez 5ème, Hülkenberg 9ème) se distinguent sur ce circuit grâce à la puissance de leurs V6 Mercedes. Mais la vraie surprise provient de l'écurie Haas-Ferrari qui, malgré ses sempiternels problèmes de fiabilité, place ses deux pilotes Grosjean (7ème) et Gutiérrez (10ème) pour la première fois en Q3.
Les Williams-Mercedes (Bottas 11ème, Massa 12ème) sont éliminées dès la Q2 et encaissent une nouvelle contre-performance. Les peu rapides Toro Rosso (Kvyat 13ème, Sainz 14ème) limitent les dégâts en devançant la McLaren-Honda d'Alonso (15ème) et les Renault (Palmer 16ème, Magnussen 17ème). Ces trois écuries sont ici gravement handicapées par leur médiocre motorisation. Les Sauber-Ferrari d'Ericsson (18ème) et de Nasr (19ème) ne décollent pas du fond de grille. Les Manor d'Ocon (20ème) et de Wehrlein (21ème et pénalisé pour un changement de boîte) ferment la marche avec Button (22ème) qui a finalement changé tout son groupe propulseur pour adopter la dernière évolution.
Le Grand Prix
De violentes averses s'abattent dans la nuit de samedi à dimanche et nettoient la piste qui sera donc peu adhérente. Par ailleurs, dimanche après-midi, quelques traces d'humidité subsistent sur la zone intérieure de la grille de départ et pourraient gêner les pilotes s'élançant depuis ce côté. La majorité des pilotes s'élancent en pneus tendres. Bottas, Massa, Palmer et Ericsson partent avec des Pirelli médiums, Magnussen, Button et Nasr avec des durs.
Départ: Rosberg s'élance très bien devant Verstappen, Pérez, Ricciardo et Vettel. Placé sur le côté humide la piste, Hamilton est en revanche contraint de donner un coup d'embrayage pour ne pas caler. La Mercedes tressaute et ne franchit le premier virage qu'en huitième position.
1er tour: Vettel dépasse Ricciardo dans le 130R. Rosberg est en tête devant Verstappen, Pérez, Vettel, Ricciardo, Hülkenberg, Räikkönen, Hamilton, Grosjean et Gutiérrez.
2e: Vettel se rapproche de Pérez. Alonso tente de déborder Massa au premier freinage, mais il glisse et emprunte le dégagement en asphalte.
3e: Rosberg possède deux secondes et demie d'avance sur Verstappen. Vettel efface Pérez dans le virage n°1. Räikkönen bute sur Hülkenberg et perd ainsi un temps précieux.
5e: Rosberg devance Verstappen (3.8s.), Vettel (6.1s.), Pérez (10.1s.), Ricciardo (11.1s.). Hülkenberg (13s.), Räikkönen (14s.), Hamilton (14.7s.), Grosjean (16.8s.), Gutiérrez (17.9s.), Kvyat (19.5s.) et Sainz (20.4s.).
6e: Räikkönen se défait enfin de Hülkenberg au premier virage. Hamilton tente ensuite de faire l'intérieur à l'Allemand au 130R, mais celui-ci lui coupe la trajectoire.
7e: Hamilton actionne son aileron arrière mobile pour déborde Hülkenberg sur la ligne de chronométrage.
8e: Cinq secondes entre Rosberg et Verstappen. Räikkönen part en travers dans la courbe de Degner et permet ainsi à Hamilton de se rapprocher.
9e: Räikkönen et Hamilton fondent sur Ricciardo qui se plaint d'un moteur poussif. Alonso est le premier pilote à changer ses gommes.
10e: Rosberg est premier devant Verstappen (5.8s.), Vettel (7.5s.), Pérez (14.8s.), Ricciardo (16s.), Räikkönen (16.5s.), Hamilton (17.8s.) et Hülkenberg (21.3s.). Grosjean et Kvyat changent de pneus.
11e: Verstappen et Ricciardo passent successivement par le stand Red Bull pour mettre des pneus durs. L'Australien repart derrière la Sauber d'Ericsson dont il se débarrasse prestement.
12e: Rosberg précède Vettel de sept secondes. Changements de pneus pour Hülkenberg et Gutiérrez.
13e: Rosberg s'arrête chez Mercedes et prend des gommes dures, bientôt imité par Vettel. Pérez et Räikkönen chaussent aussi des enveloppes neuves. Tous deux ressortent derrière Ricciardo. L'Australien bute quelques instants sur Palmer et glisse sur une bordure, avant de s'en défaire un peu plus tard.
14e: Hamilton regagne les stands et prend des Pirelli durs (2.7s.). Il repart devant un trio composé de Palmer, Pérez et Räikkönen, et derrière Ricciardo. Ce dernier suit les Williams qui ont adopté une stratégie décalée. Hamilton déborde Ricciardo entre The Spoon et le 130R. Pérez déborde Palmer sur la ligne de chronométrage, mais sur sa droite surgit Räikkönen qui fait ainsi l'intérieur à deux voitures en même temps... et s'empare de la huitième position. Sainz change de pneus.
15e: Hamilton double Massa au premier virage. Puis, Ricciardo déborde le Brésilien dans la « cuillère » et Hamilton se défait de Bottas au 130R.
16e: Rosberg possède trois secondes de marge sur Verstappen. Räikkönen dépasse à son tour Massa.
17e: Ricciardo double Bottas au premier freinage. Pérez dépasse Massa dont les pneus sont très usés.
18e: Rosberg devance Verstappen (3.4s.), Vettel (6.2s.), Hamilton (19.5s.) et Ricciardo (24.6s.). Räikkönen prend la sixième place à Bottas. Hülkenberg efface Massa.
19e: Bottas est en difficulté avec ses pneus et laisse passer Pérez.
20e: Rosberg est leader, quatre secondes devant Verstappen. Hülkenberg réalise un joli dépassement sur Bottas en lui faisant l'extérieur à la chicane. Changement de pneus pour Button.
21e: Vettel grappille quelques dixièmes sur Verstappen. A l'abord de la chicane, Gutiérrez tente de faire l'intérieur à Sainz, mais au freinage celui-ci se déporte brutalement vers la droite. Gutiérrez allume ses roues et part en tête-à-queue, avant de se relancer.
23e: Rosberg est premier devant Verstappen (4.2s.), Vettel (6.7s.), Hamilton (18.4s.), Ricciardo (27s.), Räikkönen (28.2s.), Pérez (32.6s.), Hülkenberg (36.1s.) et Bottas (39.1s.). Massa arrive chez Williams pour mettre des pneus durs. Il ne prévoir pas d'effectuer un autre changement d'ici l'arrivée.
24e: Kvyat observe son second arrêt. Après un bon début de course, les Toro Rosso sont rejetées dans les tréfonds du classement.
26e: Alors quinzième, Nasr retient Alonso et Sainz. Il bloque ses roues à la grande épingle et fait un plat sur un pneu, ce qui le contraint à ralentir et à effectuer un passage aux stands.
27e: Rosberg a cinq secondes d'avance sur Verstappen. Räikkönen observe son second arrêt et conserve la gomme « orange ». Bottas passe par les stands pour ce qui sera, à l'instar de son équipier, son unique arrêt. Changements de pneus également pour Palmer, Magnussen et Ericsson. Sainz attaque Alonso au premier virage, mais manque sa manœuvre et roule sur l'échappatoire.
28e: Arrêt d'Alonso. Sainz se défend très vivement contre les assauts de Massa, et lui coupe la trajectoire au dernier moment dans le premier virage.
29e: Verstappen et Hülkenberg arrivent à leurs garages respectifs. Le premier chausse des pneus durs, le second des médiums. Au passage devant les stands, Massa prend l'aspiration derrière Sainz et se décale à droite. L'Espagnol l'imite, mais le Brésilien, plus malin, le croise à cet instant. Déstabilisé, Sainz dérape au freinage et laisse passer non seulement Massa, mais aussi Bottas.
30e: Rosberg entre aux stands et prend les gommes orange (2.8s.). Il cède le commandement à Vettel qui se plaint d'être gêné par Wehrlein. Pérez et Gutiérrez changent aussi leurs enveloppes.
31e: Vettel mène devant Hamilton (5.6s.), Rosberg (11.2s.), Verstappen (15.2s.), Ricciardo (21.6s.), Räikkönen (32.3s.), Pérez (56s.) et Hülkenberg (1m.). Les deux Williams passent devant Grosjean qui change pour la seconde fois ses gommes.
33e: Ricciardo arrive chez Red Bull pour remettre des gommes dures. L'arrêt dure cependant un peu trop longtemps à cause de l'écrou de la roue avant-droite qui s'emboîte avec peine. L'Australien perd un rang au profit de Räikkönen.
34e: Second arrêt de Hamilton (2.4s.). C'était le bon moment pour l'Anglais qui repart juste devant Räikkönen, actuellement le plus rapide en piste. Ricciardo manque toujours de puissance et laisse filer Räikkönen.
35e: Vettel pénètre dans la voie des stands et prend des pneus tendres (2.4s.). Il est cependant demeuré trop longtemps dehors puisqu'il reprend sa route derrière Hamilton... Rosberg retrouve les commandes de l'épreuve.
36e: Vettel réalise le meilleur chrono du jour (1'35''118'''). Peut-il menacer Hamilton ?
37e: Button et Sainz chaussent leurs derniers jeux de pneus.
39e: Rosberg est leader devant Verstappen (4.3s.), Hamilton (10.8s.), Vettel (12s.), Räikkönen (18s.), Ricciardo (33.3s.), Pérez (46.1s.), Hülkenberg (49.3s.), Massa (1m. 09s.), Bottas (1m. 11s.) et Grosjean (1m. 12s.).
41e: Rosberg porte l'écart qui le sépare de Verstappen à six secondes.
43e: Hamilton remonte peu à peu sur Verstappen. Il revient à deux secondes de la Red Bull. Les gommes tendres de Vettel sont déjà usées, et l'Allemand n'est plus en mesure d'inquiéter Hamilton.
45e: Par radio, Vettel et Verstappen se plaignent de la mauvaise volonté de certains retardataires. Hamilton fond sur Verstappen.
46e: Hamilton est à moins d'une seconde de Verstappen, et peut donc utiliser le DRS pour le doubler. Grosjean met la pression sur les Williams pour obtenir au moins un point.
47e: Rosberg mène devant Verstappen (4.8s.), Hamilton (5.3s.), Vettel (12.6s.), Räikkönen (21.6s.), Ricciardo (29.3s.), Pérez (51.6s.), Hülkenberg (55.6s.), Massa (1m. 23s.), Bottas (1m. 24s.) et Grosjean (1m. 25s.).
49e: Menacé par Hamilton, Verstappen se démène et, mine de rien, se rapproche de Rosberg. Celui-ci hausse son rythme pour se mettre à l'abri de tout incident.
51e: Rosberg repousse Verstappen à six secondes. Hamilton est de plus en plus proche du jeune Néerlandais.
52e: Hamilton est sur les talons de Verstappen. A la sortie du 130 R, il se déporte à l'extérieur pour « enrouler » sa trajectoire et doubler la Red Bull. Mais, comme de coutume, Verstappen donne un coup de volant à gauche au moment de freiner. Hamilton n'a pas d'autre choix que de tirer tout droit dans l'échappatoire en asphalte, et repart loin derrière son adversaire...
53ème et dernier tour: Nico Rosberg empoche sa neuvième victoire de la saison. Verstappen conserve sa seconde place devant Hamilton. Vettel et Räikkönen finissent quatrième et cinquième. Ricciardo sauve la sixième place malgré ses problèmes de moteur. Les Force India de Pérez et de Hülkenberg finissent devant les Williams de Massa et de Bottas dont la stratégie à un seul arrêt s'est révélée payante. Grosjean termine onzième. Viennent ensuite Palmer, Kvyat, Magnussen, Ericsson, Alonso, Sainz, Button, Nasr, Gutiérrez, Ocon et Wehrlein. Pour la seconde fois cette année après le GP de Chine, tous les participants rallient l'arrivée.
Cette victoire est la soixantième de Mercedes en Formule 1 depuis 1954. Hamilton monte quant à lui sur le centième podium de sa carrière.
Après la course: Nico Rosberg sur la route du titre
La « salle de détente » qui précède la cérémonie du podium prend des allures de chambre funéraire. Rosberg et Hamilton se serrent la main sans se regarder, tandis que Verstappen rase les murs, craignant peut-être une remontrance de la part d'Hamilton. Les trois hommes n'échangent pas un mot.
Grâce à ce quatrième succès en cinq courses, son premier au Japon, Nico Rosberg porte son avance sur Lewis Hamilton à trente-trois points, et se rapproche donc de son premier titre mondial. « Quel week-end incroyable ! s'exclame-t-il. C'était excellent dès que le feu est passé au vert vendredi. J'ai eu un bon rythme en essais libres, de bonnes qualifications, un bon départ et à partir de là, depuis la première place, j'ai pu contrôler le rythme en course. J'ai dû préserver un peu mon moteur parce que c'était ma dernière course du cycle, mais l'écart a toujours été suffisant. »
Mercedes est désormais certaine de remporter son troisième championnat des constructeurs consécutif, mais crée encore une fois la controverse en déposant une réclamation contre Max Verstappen, jugeant dangereuse sa manœuvre de défense du cinquante-deuxième contre Lewis Hamilton. Mais celui-ci se désolidarise aussitôt de son équipe. « Nous sommes champions, nous passons à autre chose. Fin de l'histoire ! » écrit le Britannique sur le réseau social Twitter. En conséquence, Mercedes retire sa plainte illico presto...
Hamilton préfère se projeter sur la tournée américaine: « Nico a fait un excellent travail et il a une avance confortable maintenant, donc le championnat se complique pour moi. Je donnerai tout ce que j'ai, comme en course aujourd'hui, et comme je l'ai toujours fait. C'est tout ce que je peux faire, me concentrer pour faire de mon mieux, donc nous verrons ce qui se passera.... » En ce qui concerne son départ manqué, l'Anglais reconnaît son erreur, ce qui ne suffit pas à l'exonérer de tout blâme. On ne compte plus en effet ses envols manqués depuis le début de l'année. Il a ainsi probablement laissé échapper de nombreuses victoires. On sait que désormais les ingénieurs n'ont plus le droit de conseiller les pilotes sur la façon d'exécuter la fort complexe procédure de démarrage. Il semblerait que, contrairement à Rosberg, Hamilton ne parvienne pas à assimiler celle-ci...
Enfin, ce Grand Prix du Japon s'achève par une déroute des McLaren-Honda d'Alonso (seizième) et de Button (dix-huitième). Si le châssis McLaren est bien équilibré, comme en témoignent les bons résultats acquis sur les pistes lentes, le groupe propulseur nippon rend toujours beaucoup trop de chevaux à la concurrence. Alonso tente de relativiser et qualifie cette course anonyme de simple « faux-pas ». Mais il attend avec impatience le futur moteur que Honda prépare pour 2017...
Tony